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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 14:50

Titre intriguant n'est ce pas ? Qui aurait pu être aussi "Trop de FIV tue la FIV"... Bref, à vous de juger mais cette étude laisse entendre qu'on a trop recours à la PMA / FIV aujourd'hui alors qu'il suffirait parfois de laisser un peu plus de temps au temps et à la chance de concevoir naturellement. Pour les cas légers, bien sûr...

 

 

FIV: A trop en faire, devient-elle dangereuse?

Santé Log / BMJ

 

Cette analyse, de chercheurs de l’Université d’Adélaïde (Australie), publiée dans le British Medical Journal, suggère qu’à trop élargir le recours aux techniques de fécondation in vitro (FIV) y compris parfois en cas de chance raisonnable de conception naturelle ou encore en l’absence de justification précise, pourrait inverser le rapport bénéfice-risque d’une technologie considérée comme l’une des percées médicales majeures du 20ème siècle. Les auteurs appellent à la définition de lignes directrices et à la mise en œuvre de bonnes pratiques.

 

Indiquée au départ en cas d'hypofertilité en cas de maladie des trompes, la FIV est aujourd’hui indiquée bien plus largement, et depuis les années 90, dans sa version « injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ISCI) », développée pour traiter les couples dans lesquels l'homme a un sperme de qualité insuffisante. Aujourd’hui, on y a recours pour d'autres types d’infertilité tels que l’hypofertilité masculine légère, la perturbation de la fertilité chez la femme liée à l’endométriose, l'effet du vieillissement sur ​​la fonction ovarienne, ou même pour des troubles de la fécondité qui restent inexpliqués. En revanche, la stérilité tubaire ne motive plus que 10 à 16% des FIV, selon les pays, vs 25ù, il y a une dizaine d’années.

 

La FIV n’est plus un traitement d’exception : La bonne santé générale des 5 millions de bébés nés par FIV depuis la première naissance, en 1978 a confirmé sa sécurité pour les professionnels comme pour les couples. Cependant ces chercheurs australiens se posent ici la question du surtraitement des couples ayant une chance raisonnable de concevoir naturellement, de l’efficacité et du nouveau rapport bénéfice-effets indésirables de la FIV dans ces indications très élargies. Car le recours y est devenu « courant », estimé en moyenne à 2-3 % des naissances chaque année dans les pays riches et jusqu’à 5 % au Danemark et en Belgique.

 

Le recours élargi à la FIV s’explique par une planification plus tardive des naissances –qui compromet également les chances de naissance par FIV- , mais aussi par l’insuffisance de confiance entre les deux couples infertiles et leurs médecins, l'attrait des nouvelles technologies et l'accès élargi aux programmes de fécondation in vitro.

 

La FIV pour obstruction tubaire et infertilité masculine sévère n’est pas contestée. Elle permettra à 20 à 30% des couples de concevoir (par cycle de FIV). Cependant, dans les cas l'hypofertilité inexpliquée, les études citées montrent que 2 couples sur 3 ou 4 finiront par concevoir naturellement dans les 2 à 3 ans. Les auteurs précisent que, dans ces cas, la question n’est pas de savoir si mais quand il faut intervenir. Là encore, le délai préconisé, à la lecture des données scientifiques, est estimé à 3 années de tentatives de conception. Au Royaume-Uni par exemple, ce délai tient compte de l’âge et peut être ramené à 2 ans lorsque la femme est âgée de moins de 40 ans.

 

La FIV n’est pas sans risques : Celui de grossesses multiples associées à des complications maternelles et périnatales telles que le diabète gestationnel, une faible croissance fœtale, la pré-éclampsie et la prématuré. Les bébés nés par FIV ont ainsi, un risque accru de malformations congénitales. Certes, la pratique est au transfert d’un embryon unique, cependant le transfert multiple reste courant dans de nombreuses régions du monde. Enfin, si, par transfert d’embryon unique, les chances de naissance vivante, unique et à terme sont presque 5 fois plus élevées qu’en cas de transfert double, le transfert « unique » est associé à un risque supplémentaire de prématurité et de malformations. Bref, des risques connus et à peser en cas d’infertilité confirmée mais qui peuvent vouloir être évités en cas de chance de conception naturelle.

 

· La santé à long terme des enfants nés par FIV a fait l’objet de nombreuses études. Ici, les chercheurs rappellent, le risque accru de tension artérielle élevée, d'adiposité, d’hyperglycémie et de troubles vasculaires vs les enfants conçus naturellement. Une augmentation du risque analysée comme liée à la procédure elle-même plutôt qu’à l’hypo ou infertilité.

 

· En France, le dispositif AMP vigilance fait état, pour 2012 de 461 événements indésirables, sur 23.000 tentatives environ, correspondant à un taux d’incidence de 2,6 effets indésirables ou incidents liés au patient déclarés pour 1 000 tentatives (Voir schéma ci-dessus et ci-contre).

 

La FIV est devenue une « industrie génératrice de profits », écrivent les auteurs, ce qui limite sa remise en question dans son recours trop libéral. Vrai, ajoutent-ils, non seulement pour les cliniques privées mais aussi pour les établissements universitaires. L’établissement de lignes directrices sur l'utilisation de la FIV et la mise en œuvre de bonnes pratiques sont donc urgentes. C’est un vrai choix de société, concluent-ils, « nous pouvons continuer à offrir un accès rapide, non validé par des preuves scientifiques ou suivre le chemin plus difficile des indications pour lesquelles l’efficacité et le rapport bénéfice-risque sont documentés ».

 

Source: BMJ2014;348:g252 28 January 2014 Are we overusing IVF? (Tableau Agence de la Biomédecine)

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 09:53

Un essai inédit de transplantation d'utérus. L'expérience suédoise permettra-t-elle d'aboutir à des grossesses, contrairement aux essais turcs qui n'ont pour l'instant pas permis la naissance d'enfant ? A suivre...

 

Des médecins transplantent un nouvel utérus à neuf Suédoises

Ces femmes participent à la première grande expérience jamais réalisée pour déterminer s'il est possible de transplanter des utérus à des femmes pour leur permettre de donner naissance à leurs propres enfants.

 

Malin Rising, Maria Cheng/ Associated Press / STOCKHOLM, Suède

 

Neuf Suédoises ont reçu une transplantation d'utérus dans le cadre d'une procédure expérimentale qui soulève de nombreuses questions éthiques.

 

Les participantes ont reçu un utérus donné par des membres de leur entourage. Elles tenteront maintenant de devenir enceintes, a indiqué le médecin responsable du projet.

Les participantes sont nées sans utérus ou ont dû en subir l'ablation en raison d'un cancer. La plupart sont âgées d'une trentaine d'années et participent à la première grande expérience jamais réalisée pour déterminer s'il est possible de transplanter des utérus à des femmes pour leur permettre de donner naissance à leurs propres enfants.

 

Des chercheurs turcs et saoudiens avaient déjà tenté de transplanter des utérus, mais leurs essais n'avaient mené à la naissance d'aucun bébé. Des scientifiques britanniques, hongrois et autres prévoient eux aussi des opérations similaires, mais les efforts suédois sont nettement plus avancés.

«C'est un nouveau genre d'opération, a dit à l'Associated Press le docteur Mats Brannstrom, depuis Göteborg. Nous n'avons pas de manuel à suivre.» 

Le docteur Brannstorm dirige le département d'obstétrique et de gynécologie de l'Université de Guthenburg.

 

Certains éthiciens se sont questionnés sur la pertinence d'utiliser des donateurs vivants dans le cadre d'une expérience qui ne sauvera pas de vies. D'autres ne s'en formalisent pas, tant que les donateurs sont bien informés, et comparent le tout à un don de rein.

«L'hémodialyse est disponible, mais nous acceptons et nous encourageons même les gens à courir un risque pour donner un rein», a dit John Harris de l'Université de Manchester.

Le docteur Brannstrom a indiqué que les neuf récipiendaires d'un utérus se portent bien. Plusieurs ont eu leurs règles six semaines après l'opération, ce qui démontre que les utérus sont en santé et fonctionnels. Une femme a souffert d'une infection et d'autres ont connu des épisodes mineurs de rejet, mais aucune participante n'a eu besoin de soins importants. Toutes ont pu quitter l'hôpital après quelques jours.

Les transplantations ont débuté en septembre 2012 et les donateurs incluent les mères ou d'autres proches des participantes.

Les récipiendaires seront incapables de tomber enceintes naturellement, puisque les nouveaux utérus ne sont pas reliés à leurs trompes de Fallope. Elles ont toutefois toutes leurs ovaires et peuvent produire des ovules qui ont été prélevés avant l'opération pour créer des embryons par fertilisation in vitro. Ces embryons seront éventuellement transplantés dans les nouveaux utérus pour voir si les femmes peuvent porter leurs propres enfants biologiques.

 

Le docteur Brannstrom et ses collègues espèrent commencer le transfert des embryons au cours des prochains mois. Les utérus seront retirés après un maximum de deux grossesses, pour permettre aux femmes de cesser de prendre des médicaments antirejet qui peuvent s'accompagner d'effets secondaires indésirables.

 

 

« La greffe, espoir des femmes nées sans utérus »

Le Figaro

 

Pauline Fréour indique dans Le Figaro qu’« en Suède, 9 femmes ont reçu une greffe d'utérus et s'apprêtent à recevoir des embryons avec l'espoir de pouvoir porter un enfant ».

La journaliste explique que selon le Dr Mats Brannstrom de Göteborg, « l'un des pionniers en la matière », « les patientes, âgées d'une trentaine d'années, se portent bien et certaines ont déjà eu leurs règles dans les 6 semaines suivant l'opération, un premier signe de bon fonctionnement de l'utérus ».

« Elles devraient bientôt se voir implanter un ou plusieurs embryons issus d'une fécondation in vitro réalisée à partir de leurs propres ovules, l'absence ou le dysfonctionnement de l'utérus n'empêchant pas ces femmes d'avoir des ovaires fonctionnels », observe Pauline Fréour.

La journaliste précise que « les greffons ont été prélevés sur des donneuses vivantes, souvent les mères des receveuses, parfois leur tante ou leur belle-mère. La greffe reste temporaire et l'utérus est voué à être retiré du corps des jeunes femmes une fois leur projet familial réalisé ».

Pauline Fréour observe qu’« avec une première transplantation réalisée en Arabie saoudite en 2000, la greffe d'utérus accuse un certain retard au regard d'autres organes. […] Pour l'instant, une seule grossesse a été constatée dans un utérus greffé, chez une femme turque opérée à Antalya l'an dernier. La jeune femme a néanmoins dû subir une interruption thérapeutique de grossesse au deuxième mois, l'embryon ne présentant pas de rythme cardiaque ».

Le Dr Pascal Piver, responsable du centre clinique d'assistance médicale à la procréation au CHU de Limoges, souligne ainsi que « le monde médical réfléchit sur le sujet depuis une quinzaine d'années, mais pour passer à l'acte, il fallait approfondir les connaissances sur la façon dont les femmes enceintes supportent les traitements immunosuppresseurs ».

Le Dr Tristan Gauthier, chirurgien au CHU de Limoges, remarque quant à lui que « le prélèvement du greffon sur une personne vivante […] soulève davantage de problèmes éthiques. C'est une opération lourde qui peut durer jusqu'à 10 heures, et les risques pour la donneuse ne sont pas nuls ».

Pauline Fréour relève qu’il s’agit d’un « facteur à mettre en balance des bénéfices pour la receveuse. Car même si cette greffe est très importante à leurs yeux, l'enjeu n'est pas vital ». Le Dr Piver ajoute qu’« il faut être sûr que la donneuse n'ait plus de projet d'enfant. Cela implique qu'elle ait au moins la quarantaine. A ce stade, les greffons ne sont plus de «jeunes» utérus, donc cela peut réduire les chances de réussite », mais note qu’« avec un don vivant, le transfert entre donneuse et receveuse est plus rapide ».

La journaliste conclut que « les recherches des deux médecins français, qui devraient être publiées prochainement, ont permis de montrer qu'il était possible de prélever un utérus sur une donneuse en état de mort cérébral sans mettre en danger les organes vitaux du corps (cœur, rein, foie…). Après des essais de greffes sur des brebis, ils préparent un dossier pour passer à l'échelle humaine dans les 2 ou 3 ans à venir ».

 

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 15:25

Les risques et les complications associés aux traitements d'infertilité... Vaste sujet. En même temps, on n'a pas trop le choix, n'est ce pas... Et dans la vie, le risque zéro n'existe pas...

 

 

INFERTILITÉ: Quel risque de complications avec la FIV?

 

PLoS ONE / Copyright © 2013 AlliedhealtH www.santelog.com

 

Moins de risques de complications telles que petit poids de naissance ou naissance prématurée, par FIV avec les embryons congelés, confirme cette grande étude australienne qui a comparé les données de santé pour les bébés nés après traitement de l’infertilité, dont fécondation in vitro (FIV) avec ceux de bébés nés de conception « naturelle ». Les concluions, présentées dans l’édition du 8 janvier de PLoS ONE, estiment néanmoins l’augmentation du risque de complications avec chaque type de traitement contre l’infertilité.

 

Les chercheurs ont analysé les résultats de plus de 325.000 naissances sur une période de 17 ans parmi lesquelles 4.300 naissances par procréation médicalement assistée et comparé les événements indésirables de la grossesse dont les mortinaissances, les naissances prématurées, le faible poids de naissance et les décès néonataux. Les traitements pris en compte comprenaient le don d'ovules, le transfert intrafallopien de gamète (GIFT), l’insémination intra-utérine (IIU), la FIV avec embryons frais et avec embryons congelés, l’ICSI avec embryons frais et congelés et l’induction de l'ovulation seule.

 

5 fois plus de risque relatif de complications très précisément avec la FIV, concluent les chercheurs de l’Université de Melbourne et d’Adélaïde (Australie), en précisant néanmoins que ce risque est extrêmement faible en valeur absolue.

Précisément, l’analyse constate un risque de complications double chez les bébés nés après traitement de fertilité, tous traitements confondus :

  •  Un taux de mortinatalité de 1,1 % pour toute conception assistée vs 0,5 % après conception spontanée,
  • un taux de naissance prématurée de 7,9% vs 4,7 %,
  • un taux de faible poids de naissance de 9,4 % vs 4,7%,
  • un risque de décès néonatal de 0,5 % vs 0,3 %.
  • Ce risque de complications varie selon la technique utilisée, le risque étant plus élevé (5 fois plus) en cas de FIV vs ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïdes), une technique qui consiste à injecter un seul spermatozoïde dans un ovule.
  • Un risque de mortinatalité accru de 80% avec conception assistée vs conception spontanée (OR : 1,82 de 1,34 à 2,48).
  • Pour les naissances vivantes,

-         un risque de faible poids de naissance presque multiplié par 3,

-         un risque de grande prématurité multiplié par 2,3

-         un risque de décès dans les jours suivant la naissance multiplié par 2.

  • Avec des embryons congelés,

-         le risque associé à l'ICSI est éliminé, mais ce n’est pas le cas avec la FIV,  

-         mais le risque de macrosomie est accru pour la FIV et l’ICSI singletons (OR : 1,36).

  • Les bébés nés de couples ayant des antécédents importants de problèmes de fertilité sans avoir suivi jusque-là de traitement ont le plus grand risque de complications : 9 fois plus de risque de très faible poids de naissance, 7 fois plus de grande prématurité et près de 7 fois plus de décès dans le mois de la naissance.
  • L’induction de l'ovulation est également associée à un risque accru de faible poids de naissance et de décès prématuré.

 

Les chercheurs n’apportent pas d’explication sur la cause de ces risques élevés, suggérant que ces complications sont liées à des problèmes médicaux sous-jacents associés à la stérilité plutôt qu’au traitement de l'infertilité elle-même. L'étude soulève ainsi des préoccupations concernant le lien entre les différents types de traitement de l’infertilité et des risques de santé à la naissance, cependant, les auteurs rassurent : « Le risque global reste faible ».  

 

Source: PLoS One January 8 2014 DOI: 10.1371/journal.pone.0080398 Perinatal Outcomes by Mode of Assisted Conception and Sub-Fertility in an Australian Data Linkage Cohort

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 10:58

Une nouvelle technique pour des FIV moins invasives ? C'est le cadeau de Noel de 6Cellules sous la forme d'un petit gilet pour spermatozoides. Happy us ! Un article trouvé sur Le Figaro et une technique développée par l'Institut des Nanosciences de Dresde.

 

 

Des gilets tricotés pour les spermatozoïdes

Mots clés : Nanosciences, Physique, reproduction

 

VIDÉO - La technique élaborée dans un laboratoire allemand de physique ouvre la voie à une nouvelle forme de fécondation, moins invasive que les fécondations in vitro, et au ciblage de médicaments dans des cellules malades.

 

Originale, une solution élaborée par l'Institut de nanosciences (IFW) de Dresde vise à guider des spermatozoïdes pour améliorer les méthodes de fécondation assistée. La technique est simple. Un petit «microtube» - et non un «nanotube, car son diamètre est de l'ordre de 5 microns soit un millionième de mètre», précise le Pr Oliver Schmidt, directeur de l'institut allemand -, sert à empaqueter un spermatozoïde. Habillée de cette sorte de gilet sensible au champ magnétique, la gamète mâle peut être guidée avec un aimant au néodyme, de faible intensité (22 mTesla), jusqu'à l'ovule. Chaque microtube, produit dans le laboratoire, est fabriqué au moyen d'une couche mince de matériaux magnétiques, roulée sur elle-même en forme de cône. Le microtube de 50 microns de long est ainsi constitué pour avoir 5 microns de diamètre à sa base et 8 microns à son sommet. Il peut ainsi servir à piéger le spermatozoïde et être retiré délicatement, au moyen de l'aimant, une fois que le spermatozoïde aura atteint sa cible, l'ovocyte.

 

L'expérience, conduite avec du sperme de taureau, a fait l'objet d'une publication dans la revue scientifique Advanced Materials. L'intérêt de cette méthode est majeur. «Dans un futur lointain, il serait possible de guider magnétiquement un spermatozoïde, in vivo, et de le mener jusqu'à la position souhaitée», explique le Pr Oliver Schmidt, qui précise qu'aucune fécondation n'a pour l'instant été réalisée au moyen de sa méthode. De plus, cela permettrait de se passer parfois des méthodes de procréations assistées, plus lourdes, qui conduisent à prélever un ovule et à le réimplanter, une fois la fécondation de l'ovocyte réalisée sous microscope par l'introduction du patrimoine génétique du spermatozoïde. Cette méthode est réalisée notamment quand l'homme émet trop peu de spermatozoïdes ou qu'ils sont dits «amotiles», c'est-à-dire que leurs flagelles ne leur permettent pas de se déplacer jusqu'à l'ovocyte.

 

À plus long terme, cette méthode d'encapsulation de spermatozoïdes dans cette sorte de gilet magnétique pourrait être adaptée, également, pour des traitements médicaux. Au lieu de piéger un spermatozoïde, des molécules de médicaments pourraient être enfermées dans des «microtubes» afin de cibler uniquement les cellules malades.

 

Pour lire la version originale avec vidéo: c'est ici:

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/12/19/21735-gilets-tricotes-pour-spermatozoides

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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 13:11

Un apport des nanotechnologies pour étudier les anomalies (et peut-être demain aller délivrer une molécule capable de traiter ?). On savait depuis longtemps que les biotechnologies étaient des précieux alliés pour les infertiles (nos amis Gonal & co sont ce qu'on appelle des "biomédicaments") mais maintenant, espérons que les nanotechs nous aideront à mieux comprendre et mieux traiter les infertilités. Demain...

 

INFERTILITÉ: Des nanoparticules pour rechercher les anomalies du sperme

 

SantéLog / Nanomedicine: Nanotechnology, Biology, and Medicine

 

Ces nanoparticules de silice marquées avec un colorant fluorescent développées par des chercheurs de l'Université d'Oxford permettent de « sonder » les anomalies du sperme qui peuvent expliquer les cas complexes d’infertilité. Ce test innovant, présenté dans la revue Nanomedicine: Nanotechnology, Biology, and Medicine pourra permettre non seulement de comprendre les causes de cas d'infertilité inexpliquée mais aussi de développer des traitements pour les couples concernés.

La méthode consiste à charger des nanoparticules « enveloppes » de silice poreuse (Voir visuels), avec des composés capables d'identifier, de diagnostiquer voire ensuite de traiter les causes de l'infertilité. Le Dr Natalia Barkalina du Département d'obstétrique et de gynécologie de l'Université d'Oxford, auteur principal, explique le principe : « Ce qui est intéressant avec les nanoparticules, c'est qu'elles sont comme des enveloppes vides qui peuvent être remplies par toute une variété de composés puis insérées dans des cellules ».

Le défi posé par les spermatozoïdes : Les spermatozoïdes sont difficiles à étudier en raison de leur petite taille, de leur forme inhabituelle et de leur courte durée de vie à l'extérieur du corps. Pourtant la recherche sur l'infertilité doit relever ce triple défi. Et, ici, les nanoparticules développées par son équipe n’interfèrent pas avec le sperme et les composés chargés permettent justement d’étudier la biologie de l'infertilité. Comment ? Il suffit d’exposer des spermatozoïdes aux nanoparticules dans une boîte de Pétri, suffisamment rapidement pour que les spermatozoïdes analysés soient « sains et saufs» (Visuel ci-contre).

Les premiers résultats, obtenus sur du sperme de porc s’avèrent concluants mais il s’agit encore de les reproduire sur le sperme humain. Mais les scientifiques jugent leurs résultats prometteurs et espèrent être capables, d’ici quelques années seulement, d'expliquer et même de diagnostiquer les cas rares d’infertilité chez les patients. Puis même « livrer » des traitements grâce à la même technologie.

 

Source: Nanomedicine: Nanotechnology, Biology, and Medicine 06 November 2013 doi:10.1016/j.nano.2013.10.011 Effects Of Mesoporous Silica Nanoparticles Upon The Function Of Mammalian Sperm In Vitro (Visuel@Natalia Barkalina/Oxford University: Ensemble de nanoparticules de silice sous microscope électronique)

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 17:01

Une étude sur le risque de cancer chez les enfants nés par PMA. Quid de ces risques là chez les femmes subissant des protocoles PMA ? A l'heure actuelle, aucun risque supérieur n'est clairement démontré mais ces traitements lourds et souvent répétés (malheureusement) laissent des traces...

 

 

Pas de « sur risque » global de cancer chez les enfants nés par PMA

 

À l’heure actuelle, on compte plus de 5 millions de personnes nées par procréation médicalement assistée (PMA) dans le monde. La découverte d’altérations épigénétiques dans les embryons humains, le sang du cordon et le placenta après PMA a fait craindre une éventuelle augmentation du risque de cancer dans cette population. On sait en effet que les mécanismes épigénétiques jouent un rôle important dans la carcinogenèse à la fois de façon indépendante et via des troubles de l’empreinte génomique. Ce risque potentiel de cancer a fait l’objet d’une grande étude de population britannique menée sur 106 013 enfants nés par PMA entre janvier 1992 et décembre 2008.

 

Au cours du suivi, qui a duré en moyenne 6,6 ans, 108 cas de cancer ont été identifiés dans la cohorte contre 109,7 cas attendus (ratio standardisé d'incidence – RSI – 0,98). Comparés aux enfants conçus naturellement, ceux nés après PMA ne présentent pas de risque accru pour la plupart des cancers : leucémie, neuroblastome, rétinoblastome, tumeurs du système nerveux central, cancer rénal et tumeurs à cellules germinales (RSI de 0,56 à 0,98 selon le type de cancer). Une association entre la PMA et le risque de cancer a été retrouvée uniquement pour l’hépatoblastome (RSI 3,64 ; p = 0,02) et le rabdomyosarcome (RSI 2,62 ; p = 0,02).

 

Le risque accru d’hépatoblastome est lié au petit poids de naissance : le RSI est de 10,29 pour les enfants nés avec moins de 2 500 g et atteint 56,95 dans le groupe des moins de 1 000 g. Ce facteur n’a pas d’impact sur le risque de rhabdomyosarcome. Les auteurs précisent que le « sur risque » absolu pour ces deux types de cancers rares est faible (6,21 cas pour 1 million de personnes-année pour l’hépatoblastome et 8,82 pour le rhabdomyosarcome). Un résultat qui doit être interprété avec prudence, estiment-ils, en soulignant que l’association observée avec la PMA ne prouve pas le lien de causalité. Aucun des 16 enfants atteints n’avait de troubles de l’empreinte génomique ou de pathologie liée à ces troubles.

 

Les résultats de cette large étude de cohorte sont donc rassurants : il n’y a pas d’augmentation du risque global de cancer chez les enfants de moins de 15 ans nés par PMA.

 

 

Revue de presse JIM / Dr Laure Labaune

 

Williams CL et coll. : Cancer Risk among Children Born after Assisted Conception. N Engl J Med. 2013 ;369:1819-27.

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 11:33

Pour finir la série "Impact du mode de vie sur la fertilité masculine", le tabac. On ne le dira jamais assez...

A lire un article paru en juillet (oui ça date mais cela reste vrai !!)

 

« Baisse des spermatozoïdes, le tabac en cause »

 

Mediscoop / Le Figaro

Martine Perez rappelle dans Le Figaro que « selon une étude menée par le Cecos (Centre d'étude et de conservation du sperme), le nombre moyen de spermatozoïdes par millilitre de sperme serait passé, en 20 ans, de 80 millions à 60 millions aujourd'hui. Comment expliquer ce phénomène (que certains contestent) ? ». La journaliste indique que « lors du congrès européen de reproduction humaine et d'embryologie, à Londres, plusieurs hypothèses ont été formulées pour expliquer cette évolution : en particulier le tabagisme féminin et le petit poids de naissance ».

« Le fait de fumer entraînerait, par le biais du monoxyde de carbone, une asphyxie transitoire du fœtus qui altérerait les organes les plus fragiles, notamment ceux de la reproduction. De même, le petit poids de naissance […] perturberait le développement fœtal », observe Martine Perez.

La journaliste explique que des chercheurs australiens « ont mené une enquête à long terme : ils ont enrôlé 2.900 femmes enceintes, les ont interrogées avec minutie sur leur mode de vie, ont examiné leur progéniture pendant la grossesse puis régulièrement pendant l'enfance et enfin ont évalué le spermogramme des garçons à plusieurs reprises entre 20 et 22 ans ».

Martine Perez précise que « 423 jeunes hommes de ce groupe ont bénéficié à l'âge adulte, d'un bilan complet pour mesurer le volume testiculaire, l'analyse de la quantité et de la mobilité des spermatozoïdes ». La journaliste constate qu’« environ 1 jeune homme sur 6 dans ce groupe présente des anomalies du spermogramme, avec un volume séminal insuffisant, un nombre de spermatozoïdes en dessous des normes et une mobilité insuffisante, selon les critères définis par l'OMS. Un quart des jeunes gens avaient des spermatozoïdes présentant des anomalies morphologiques considérées comme inacceptables ».

Martine Perez note que « quand les chercheurs ont ensuite recherché des corrélations entre différents paramètres de la grossesse de la mère et les anomalies du spermogramme, ils ont découvert que deux facteurs en particulier étaient associés à une moins bonne qualité de sperme : le tabagisme maternel et le retard de développement intra-utérin ».

« De même, le fait d'avoir une croissance fœtale retardée est associé à un risque accru d'anomalie spermatique. Enfin, des troubles de la croissance pendant l'enfance sont aussi associés à des troubles du développement testiculaire », continue la journaliste.

Le Pr Roger Hart, principal auteur de ce travail, souligne donc que « pour atteindre l'âge adulte avec une bonne fonction testi­culaire, un homme ne devrait pas être exposé in utero au tabagisme maternel, devrait avoir une bonne croissance in utero, mais aussi dans l'enfance et l'adolescence, ne devrait pas être en surpoids, et lui-même en tant qu'adulte ne devrait ni fumer ni se droguer ».

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 11:10

Intéret de la vitamine C sur la fertilité masculine et notamment pour contrer le déclin des sermatozoides avec l'âge. A vos oranges Messieurs !

 

FERTILITÉ masculine: De la vitamine C pour la stimuler

Publié sur SanteLog / Fertility and Sterility

 

L’apport de certains micronutriments permet de booster la fertilité en améliorant la qualité du sperme. Vitamine C, vitamine E, bêta-carotène, zinc ou acide folique, ces chercheurs américains ont évalué leurs effets sur l'ADN du sperme. Leurs conclusions, publiées dans l’édition du 28 août de la revue Fertility and Sterility, suggèrent que les hommes qui sont à risque accru de lésions de l'ADN en raison d’un âge avancé, ont tout intérêt à des apports élevés en antioxydants et en micronutriments pour diminuer le risque sperme « de mauvaise qualité » et donc d’infertilité.

 

Les chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory et de l’Université de Californie in the US ont suivi 80 hommes non-fumeurs, âgés de 20 à 80 ans, sans problème de fertilité connu et relevé les données de mode de vie, de régime et de fréquence alimentaire dont l’apport en micronutriments (vitamine C, vitamine E, bêta-carotène, zinc et acide folique). Puis les chercheurs ont évalué l’association avec la qualité du sperme. Leur analyse a également pris en compte les caractéristiques sociodémographiques, les expositions professionnelles et les antécédents médicaux et de reproduction. La qualité de l’ADN du sperme a été évaluée par électrophorèse, une technique permettant d’identifier les dommages à l'ADN.

 

Les chercheurs constatent, avec un type d’électrophorèse,

· que les hommes ayant un apport élevé (premier quartile) de vitamine C ont 16% moins de dommages à l'ADN du sperme que les hommes ayant un faible apport.

· que les hommes ayant un apport élevé de vitamine E, d'acide folique et de zinc ont également moins de dommages à l’ADN du sperme mais la différence n'apparaît pas statistiquement significative,

· que les hommes ayant un apport élevé du groupe d’antioxydants vitamine C, vitamine E et bêta-carotène ont nettement moins de dommages à l’ADN du sperme.

· Alors que les hommes âgés de 44 ans et plus ont un sperme de moins bonne qualité, un apport élevé en vitamine C ou en zinc est associé à moins de dommages aux spermatozoïdes. Idem avec la vitamine E mais sans que la différence soit significative.

 · En fait, les hommes les plus jeunes, ici âgés de moins de 44 ans ne bénéficient pas significativement d'un apport supérieur à la moyenne en micronutriments.

 Les hommes plus âgés tirent donc bénéfice, ici pour leur fertilité, d’apports élevés en antioxydants et micronutriments. De tels apports sont en effet associés, chez ce groupe plus âgé à des spermatozoïdes en meilleure santé !

 

Source: Fertility and Sterility doi:10.1016/j.fertnstert.2012.07.1126 online 28 August 2012 Micronutrients intake is associated with improved sperm DNA quality in older men (Visuel © olly - Fotolia.com)

 

Cette actualité a été publiée sur SantéLog le 31/08/2013 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration

de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 11:09

Après le sport, voici l'alimentation qui peut jouer sur la fertilité des messieurs. Mais attention, pour les femmes, les mêmes règles de bon sens s'appliquent...

 

FERTILITÉ masculine: Le bacon mauvais pour le sperme comme pour l’IMC 

SantéLog / Fertility et Sterility

 

Si le bacon est mauvais pour le tour de taille, il l’est aussi pour le sperme, rappelle cette étude, publiée dans la revue Fertility et Sterility et présentée à la réunion de l’American Society for Reproductive Medicine (Boston). Trop de viande transformée et ses acides gras saturés nuisent à la fertilité masculine. De l’exercice physique, et une consommation de poissons blancs vont la favoriser. Bref, un rappel précis des effets sur le sperme des facteurs de mode de vie.

 

L’excès de graisses alimentaires a déjà été reconnu comme un facteur d’infertilité chez l’homme. Une petite étude d’une équipe de Harvard, publiée dans Human Reproduction, avait déjà démontré une réduction (réversible) du nombre de spermatozoïdes et de leur concentration de 40% avec un régime alimentaire trop riche en graisses saturées. La même étude montrait a contrario qu’un apport plus important d’acides gras oméga-3 polyinsaturés (présent en particulier dans les poissons) apportait une meilleure qualité de sperme.

Viande ou poisson ? Au départ, les chercheurs d’Harvard voulaient évaluer la qualité de la viande et des aliments à base de de viande transformée produits aux États-Unis et secondairement l’effet des hormones naturelles ou synthétiques données aux animaux sur la fertilité humaine.

Les chercheurs ont analysé plus de 350 échantillons de sperme de 156 hommes venant en consultation au Massachusetts General Hospital Fertility Center qui ont renseigné leur régime alimentaire par questionnaire. Ils ont pris en compte les facteurs de confusion possibles comme l'âge, l'indice de masse corporelle, le délai d'abstinence, le tabagisme, l'apport calorique…

 

L’analyse constate que:

· la consommation de viande rouge transformée a un effet néfaste sur la morphologie des spermatozoïdes, leur taille et leur forme de nature à entraîner l'infertilité. L’association, dose-dépendante suggère que l’apport de graisses saturées est liée à la baisse du nombre de spermatozoïdes. Une seule tranche de bacon ou une seule saucisse par jour entraînerait une baisse de 30% du nombre de spermatozoïdes « normaux ».

· En revanche, la consommation de poisson blanc est associée à une amélioration de la qualité du sperme, de la forme des spermatozoïdes, la consommation de poisson « rouge » (Thon, saumon), à l’augmentation, jusqu’à 34%, de leur nombre.

Et l’exercice physique ? Lors de la réunion l’American Society for Reproductive Medicine, une autre équipe d’Harvard précise aussi que l'exercice physique peut augmenter le nombre de spermatozoïdes et donc peut améliorer les chances de conception. L'étude basée sur les échantillons de sperme de 137 participants, rapprochés de leurs niveaux d'activité physique, constate que les hommes qui pratiquent présentent des niveaux plus élevés de concentration de spermatozoïdes. Certains types d’activités stimulent la fertilité, comme les activités de plein air et l'haltérophilie. Ainsi, les participants qui passaient plus d'une heure et demie chaque semaine en plein air avaient une concentration de spermatozoïdes augmentée de 42% par rapport aux hommes plus sédentaires. Les participants pratiquant l’haltérophilie plus de 2 heures par semaine, présentaient une augmentation de 25% du nombre de spermatozoïdes.

 

Bref, en matière de fertilité, un mode de vie sain compte aussi.

 

Source: Fertility and Sterility September 2013 doi:10.1016/j.fertnstert.2013.07.1765 Meat intake and semen parameters among men attending a fertility clinic et American Society for Reproductive Medicine in Boston

 

Cette actualité a été publiée le 20/10/2013 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration

de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 10:31

Retour aux actualités scientifiques sur 6 cellules. Le reste suit son cours, bientôt des nouvelles espagnoles...

En attendant, il est temps de prendre soin de nous, temps, pour nous, couples infertiles, de prendre soin de nos amours malmenées souvent par ce combat, mais aussi prendre soin de nos corps car même si les causes médicales restent prépondérantes pour beaucoup d'entre nous, nos habitudes et modes de vie influent aussi sur notre fertilité, à tous, hommes et femmes.

Les études démontrant l'importance du mode de vie sur la fertilité abondent. Aujourd'hui, l'effet positif du sport sur la fertilité masculine. Demain un article sur les bénéfices d'une alimentation adaptée. Messieurs, à vous de jouer...

 

FERTILITÉ masculine: 1 heure de sport par jour augmente de 50% la concentration du sperme

Santé Log / International Federation of Fertility Societies

 

Cette étude de Harvard, qui vient compléter une autre recherche du même institut, démontrant qu’un apport alimentaire trop important d’acides gras saturés nuit à la fertilité masculine. Il s’agit ici de sédentarité ou du manque d’exercice physique, qui vont, de la même manière « jouer » contre la qualité du sperme et donc réduire la fertilité masculine. Déjà publiés en février dernier, dans la revue British Journal of Sports Medicine, ces résultats viennent d’être présentés, dans leur ensemble, à la Réunion de l’International Federation of Fertility Societies de Boston.

En bref, trop rester sur l’écran et ne pas pratiquer suffisamment d’exercice va affecter de manière significative le nombre et la forme des spermatozoïdes. A contrario, et c’est le plus nouveau, la pratique assidue de l’exercice peut augmenter le nombre de spermatozoïdes d'un homme, et donc améliorer ses chances de concevoir.

L’étude est basée sur l’analyse de 137 échantillons de sperme de participants, ayant renseigné leurs niveaux d’activité physique par questionnaire.

 

Les auteurs constatent, d’une manière générale,

· que la pratique d’exercice 7 heures ou plus par semaine, soit 1 heure par jour s’avère associée à une concentration accrue de 48% par rapport à une pratique hebdomadaire inférieure à une heure.

· Mais l’haltérophilie est particulièrement mise à l’honneur par l’auteur, Audrey Gaskins, étudiante à la Harvard School of Public Health, tout comme les activités qui impliquent de soulever des poids et qui vont favoriser tout particulièrement la concentration en spermatozoïdes. Ainsi, 2 heures et demi d’haltérophilie par semaine sont associées à une augmentation de 25% du nombre de spermatozoïdes.

· C’est également le cas des activités de plein air, une heure et demie chaque semaine d’activité physique en plein air étant associée à une concentration accrue de 42% de la concentration en spermatozoïdes.

 

L’auteur explique que l’haltérophilie a déjà démontré ses effets sur les niveaux de testostérone et l’amélioration de la sensibilité à l'insuline et que l'exposition aux rayons du soleil pourrait stimuler la fertilité en augmentant les niveaux de vitamine D. Bref, une incitation supplémentaire, pour les hommes comme pour les femmes à pratiquer le sport,…en plein air de préférence.

 

Source: Communiqué Harvard School of Public Health

Cette actualité a été publiée sur le site SantéLog le 23/10/2013 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration

de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.

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