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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 14:30

Une étude qui tente de cerner les problèmes éthiques soulevés par le tourisme reproductif. Certes. Mais si tout ceci était autorisé et donc mieux encadré (pour le bien de tous, enfant, parents, femme) et régulé, tout serait sans doute plus simple.

Parce que quand la Nature (DNLP si tu passes par là...) ou les aléas de la vie (Distilbène et autres) vous empêchent de démarrer / mener à bien une grossesse, on fait quoi ? On attend 50 ans que, peut-être, un utérus artificiel genre super-couveuse longue durée soit inventé ?? Hein on fait quoi quand on parvient à fabriquer des mini-nous à partir des nos gamètes mais qu'ensuite ça coince pour les faire devenir des vrais beaux bébés pleins de vie ?

J'avais été très impressionnée (positivement) il y a quelques mois en découvrant le site Surrogacy UK et les blogs de quelques femmes qui font, pour d'autres moins chanceuses, ce très beau geste de porter un enfant. Alors oui, il s'agissait là de femmes d'Amérique du Nord ou de Grande Bretagne, tout à fait éduquées et bien dans leur vie, et il y a sans doute des dérives à prévenir quand cela se passe avec des femmes de pays moins développés qui voient là seulement un moyen de subsistance et non un geste de solidarité. Mais, b... de m..., pourquoi la loi n'avance pas dans tant de pays, ouvrant ainsi la porte à toutes les dérives possibles, à commencer par la France, si souvent en retard sur ces questions ?

 

"Tourisme reproductif" : une étude soulève les enjeux éthiques du recours aux mères porteuses dans les pays pauvre.

 

Le Journal of Medical Ethics relaye l’étude du professeur Raywat Deonandan et deux de ses étudiants de l’Interdisciplinary School of Health Sciences à l’Université d’Otawa, qui expose les enjeux éthiques liés à l’apparition et au développement très rapide du "tourisme reproductif " et des problèmes éthiques qu’il engendre.

L’auteur revient sur la définition du "tourisme reproductif" qui est "un phénomène par lequel les personnes traversent les frontières pour acheter des ‘technologies de reproduction assistée’ […], [et qui représente] aujourd’hui une industrie de plusieurs milliards de dollars". Le Pr Raywat Deonandan précise que le phénomène est particulièrement inquiétant dès lors que "des citoyens des pays riches (comme le Canada et les USA) vont jusque dans les pays pauvres (particulièrement l’Inde) pour acheter les services de mères porteuses". En Inde, "l’industrie du tourisme reproductif" est évaluée entre 500 millions et 2,3 milliards de dollars.

Parmi les enjeux éthiques soulevés dans l’étude, le journaliste retient "les tensions entre l’éthique des affaires et l’éthique médicale comme étant au cœur de la problématique éthique de l’industrie ", relevant une définition du "consentement éclairé" trop restrictive. En effet, "lorsque des femmes extrêmement pauvres, illettrées et vulnérables concluent des contrats compliqués pour vendre leur santé reproductive à de riches étrangers, souvent les risques sociaux ne leurs sont pas communiqués, tels que le risque d’éloignement de leur communauté ou le risque de malaise avec leur mari et leurs enfants".

Le Pr Raywat Deonandan analyse une des causes fondamentales du problème : "lorsque commerce et médecine se confrontent, il n’y a pas d’accord pour établir un cadre éthique visant à déterminer les droits et responsabilités de chacun. Dans une négociation d’affaire, chaque acteur n’a à se préoccuper que de ses propres intérêts". Or, dans le cas du recours aux mères porteuses, l’auteur précise que "la clinique est moralement responsable des intérêts de chacun, incluant à la fois la mère porteuse et le client".
Afin de se rendre compte de l’ampleur du phénomène en Inde, le Pr Raywat Deonandan et ses étudiants ont procédé à l’analyse des sites internet de 159 cliniques proposant ces "‘technologies de reproduction assistée’ ". Il en ressort que "86% des cliniques mentionnent qu’elles proposent des services de ‘tourismes reproductif’, dont 47% proposent ouvertement des mères porteuses à leurs clients".

Healthcanal.com 23/10/12 - jme.bmj.com 09/10/12

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commentaires

L
J'avoue, je suis pour. Grand débat un jour avec ma meilleure amie (pas encore d'enfant au compteur) qui était contre à cause des possibles dérives. Oui, mais comme tu le dis, si c'est encadré et<br /> réglementé, les risques sont moins importants. C'est un contrat, tout comme les autres contrats, sauf que là on ne loue pas un appartement mais son utérus.<br /> Des amies mamans m'ont dit qu'elles ne pourraient pas laisser ce bébé qu'elles auraient eu 9 mois dans le ventre. Là, j'avoue, je ne sais pas quoi répondre...
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  • A &amp; A, 40 ans et des poussières, trouver, un peu tard, l'amour de sa vie et avoir envie d'un enfant. Mais un cancer il y a 10 ans et distilbène in utero... Se battre contre l'adversité, s'essouffler, s'aimer en espérant le meilleur...

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