Il y a un mois, rdv parisien dans une clinique PMA pour des examens nouveaux. Objectif: investiguer du côté immunologique pour voir si une réaction immunitaire (trop / pas assez) pourrait expliquer les échecs d'implantation. Ben oui, en province, ma petite dame, on fait des Fiv basiques sans chercher à comprendre si ça marche pas. Pas de chance !
Premier pari (gagné): le rdv ayant été calé un mois avant, à la jonction d'un déplacement pro et du J du cycle adéquat, il a d'abord fallu attendre de savoir si l'examen avait effectivement été fait au bon J, ie en fenêtre d'implantation pour évaluer la situation dans les jours critiques de nidation. Premiers résultats reçus (enfin 1ere facture en fait): datation ok! Chouette, je n'aurais pas souffert (prélèvement d'endomètre assez douloureux) pour rien !
Deuxième pari (perdu?): RAS côté immuno. "Les paramètres immuno n'expliquent pas les échecs d'implantation" dit la conclusion du rapport. Moi qui espérais une vraie bonne raison, une explication et un traitement ou protocole adapté permettant de croire que tout allait changer: non, rien... Au passage, drôle de monde de la pma qui vous fait espérer avoir un truc qui cloche car cela permettrait au moins de comprendre pourquoi ça ne marche pas ! Crazy world, crazy life...
Reste la grande ennemie, constatée comme à chaque fois: l'insuffisance du volume endometrial... Pour cela un traitement m'a été prescrit lors du rdv du 16 octobre que je prends religieusement matin et soir. A vérifier dans 3 mois si mon endomètre prend des formes... Ne rien tenter avant que l'endomètre soit à 8 mm en phase lutéale... Moi qui plafonne à 7 sous stim juste avant la ponction...parviendrai je a passer la barre, à battre mes record ? Mon cher Utérus, si tu m'entends...
Et après ? S'il ne se passe rien ? Si l'effet du distilbene est plus fort que ce traitement ? Sachant que si le traitement marche, cela nous ramène aux taux de nidation en FIV que nous on connaissons toutes, et qui sont bien loin du gagnant à tous les coups. Ne parlons pas ici des aléas de la dévitrification...
Bilan morose en ce novembre du temps qui passe sans que rien ne se passe: Il nous reste 2 embryons vitrifiés, nous avons fait 3 FIV-ICSI (vous savez compter jusqu'à 4 ?), j'ai 40 ans et je suis à bout de forces physiquement et moralement avec une envie parfois grandissante: tout plaquer, tout arrêter pour sauver ma peau. J'ai l'impression d'être l'ombre de moi même, sans envie (a part une qui conditionne tout...), sans motivation, sans entrain... Et l'impression que cette attente forcée (3, 4 mois au minimum?) m'éloigne de l'espoir...
Bref, 2012, l'année de la loose. C'est confirmé !