Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
Attention, billet lugubre et no future...
Entre deux articles sur le front de la PMA, de ses combats BAMPesques et de ses avancées scientifiques ou errances administratives, quelques nouvelles du front d'ici. Qui ne sont pas brillantes.
Presque un an après la dernière tentative de FIV (3e de son état), un essai de TEC avorté cause progestérone élevée, un traitement endomètre qui suit son cours (ou pas, allez savoir ce qui se passe à l'intérieur) et un 41e anniversaire passé sous silence et la peur au ventre du temps qui tourne, faites vos jeux, rien ne va plus.
Le moral et l'espoir se sont faits la malle, emportés par les torrents d'eau des pluies du printemps et ont fondus au soleil de ces premiers jours d'été caniculaires pour ceux (les espoirs) qui restaient encore. Pourtant une minuscule lueur d'espoir justement, à la faveur d'un contact pour prendre contact avec un médecin spécialiste du DES ou pour un avis sur la possibilité d'un changement de centre avaient, l'espace de quelques heures, regonflé un peu la machine à y croire. On se contente de peu au point où on en est.
Mais, il faut se rendre à l'évidence, on attend pour faire des FIV, on attend pour faire un TEC, on attend pour espérer une réponse et la boite mail et le téléphone restent muets de ce côté là.
Aurons nous droit, un jour, à une véritable consultation pour faire le tour de la question de notre infertilité, considérée spécifiquement et avec ces variables particulières, afin de savoir, tout simplement, si cela vaut le coup de continuer ? Si cela vaut le coup de continuer à prendre le risque d'y laisser notre peau et celle de notre couple ? Et si oui, ce qu'il faut tenter ? Faut il aller vers une 4e FIV en France mais dans un autre centre avec une prise en charge différente, à défaut d'être forcément meilleure ? Faut il aller vers une FIV en Espagne (ou Belgique, Tchéquie, Grèce, ou Crête, bref là où les résultats sont bons et les conditions optimales !) si l'utérus est déclaré réellement apte à remplir son rôle mais en espérant gagner du temps par rapport à ici ou pour avoir une 5e chance quand on a l'âge canonique de plus de 40 ans ? Est il pertinent de tenter les IAD ici ou ailleurs, dans la mesure où, si l'utérus est le dernier facteur limitant, cela nous donnerait plus de chances avec des traitements moins lourds comparés aux 4 malheureux petits essais des 4 FIV-ICSI règlementaires ? Où peut-on faire cela ? en centre PMA ou en cabinet gynéco en ville ? Ou alors, devons nous être conscients que notre salut n'est nulle part ailleurs que dans la GPA ? Et dans ce cas, que faire, comment faire, comment s'y prendre et question subsidiaire, serai je seule ou pas dans cette autre aventure ?
Pour agrémenter le tout, quelques élements "coups de grâce" extérieurs: une "copine", disons relations de travail et d fiesta en son temps, qui est au courant depuis 1 an de mes essais et s'était distingué par quelques petits mails ou entrevues un peu putassiers sur les bords ou qui donnaient moyen envie d'y revenir (genre je parle de ma fille en long en large et en travers, et de quand on a des enfants blablabla) et dont je recois hier un mail annoncant l'arrivée d'un 2e bébé. Sachant que la fille en question m'avait étrangement depuis quelques semaines proposé d'aller déjeuner, bien sur sans mot dire de sa situation. Quel étrange instinct m'a donc préservé de cette heureuse vision surprise qui forcément m'aurait bien plombé le déjeuner. Vous ai- je raconté que la 3e fille de la "bande" de l'époque qui a démarré la PMA plus d'un an après moi mais dont le compagnon avait déjà un enfant et avec qui on avait un peu échangé sur le sujet m'avait sorti "que cela avait ENFIN marché à la 2e IAC" alors qu'elle savait qu'on était en FIV depuis 2 ans et que la 3e avait échoué ? Merci, n'en jetez plus...
Bref, le découragement est profond, les questions sont nombreuses et les réponses inexistantes. Avec une question encore plus urgente: comment reprendre courage, vigueur, espoir pour affronter un nouvel essai (fin août si le TEC se fait ?) et surtout un nouveau possible échec (je ne connais que ça alors l'idée que cela marche me parait presque loufoque si j'avais encore la force de faire de l'ironie) que je me vois mal encaisser à nouveau dans l'état actuel ? Et sans autre perspective que de continuer un combat inégal qui m'épuise et dont j'ai l'impression qu'il est voué à l'échec, à cause de trop de facteurs de mauvais pronostics, d'accumulation de causes d'infertilité masculines et féminines bien connues mais sans solutions et dont les difficultés s'additionnent et de perspectives de tenir notre enfant dans nos bras (enfant vivant en bonne santé, comme ils disent joliment dans les stat) si faibles ?
Bref on fait comment quand on est presque au bout du chemin, qu'on se sent désespérement seule, qu'on a tout perdu ou presque et surtout rien gagné, qu'on n'a plus rien ni comme illusions ni comme forces ou solutions de réserve et qu'on n'en peut plus ?