Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
D'après une synthèse réalisée par la revue de presse médicale Mediscoop reprenant des articles parus dans le Journal du Dimanche, Le Parisien et La Croix fin avril 2012, suite à l'annonce de la 1ere naissance en France d'un bébé né d'un ovocyte vitrifié...
Où l'on apprend, dans le JDD, que quand on veut un enfant et qu'on a plus de 37 ans (pour les femmes en tout cas...), notre infertilité est de convenance personnelle et non médicale... Que toutes celles qui sont concernées, et se font ainsi taxer d'être des dindes "irréfléchies" apprécient... Fallait y penser avant, c'est vrai, quoi ! On fait un gosse avec le premier venu à 25 ans, en même temps qu'on fait de brillantes études, et voilà, l'affaire est réglée !
Qu'on m'explique aussi comment un don d'ovocytes, quand on sait ce que cela représente en termes de lourdeurs de protocoles et de douleurs diverses et variées, puisse être irréfléchi...
Dommage pour une fois qu'une technique prometteuse était enfin, et pas avec 15 ans de retard, autorisée en France... il va falloir que les législateurs et autres grands pontes perdent des années à réfléchir pour finalement mettre des règles tellement contraignantes et contraires au progrès médical. Que toutes celles qui ont 37 ans reviennent dans 10 ans...
Enfin si au moins cela pouvait en effet développer le don d'ovocytes mais beaucoup de choses sont à revoir en la matière, à commencer par l'incitation au don, je n'ai pour ma part vu d'affiches que dans les centres AMP, bien vu !!
Fertilité : l’espoir venu du froid
Le Journal du Dimanche
L’hebdomadaire revient sur l’événement annoncé mercredi dernier : « la première naissance en France après vitrification de l’ovocyte ». « Plus efficace que la congélation lente », la vitrification est « un espoir pour celles atteintes d’un cancer » précisent les journalistes Aurélie Darbouret et Adeline Fleury. Mais la technique « est encore à ses balbutiements en France. A l’Institut de médecine et de reproduction de Marseille, sur les 1500 ponctions ovariennes réalisées depuis juillet dernier, trois vitrifications seulement ont été proposées », tempère l’article. Pour le Pr Wolf, « la vitrification va aussi développer le don d’ovocytes en France. La loi de bioéthique de 2011 dispose qu’il n’est plus nécessaire que la femme soit mère pour donner ses ovocytes. Du coup, les donneuses auraient la possibilité d’en auto-conserver ». L’article poursuit en indiquant que la vitrification pourrait apporter « un nouveau souffle pour le don de gamètes » grâce à une « simplification des procédures ». Concernant les « risques de dérives », « certains [évoquent] des désirs de congélation pour convenance personnelle et non médicale » (notamment dans le cas de « trentenaires » ou couple devenus « infertiles » en raison de leur âge), mais « l’Agence de la biomédecine assure que ces risques sont limités et que les centres de conservation n’acceptent pas les dons « irréfléchis » et au-delà de 37 ans », rapporte le Journal du Dimanche. « Dans la pratique, ce sera aux médecins d’en juger. Une grande majorité d’entre eux s’accordent sur le fait qu’il faudra encadrer cette technique avec une limite d’âge. Laquelle ? », conclut l’hebdomadaire.
« Première naissance française après vitrification de l’ovocyte »
La Croix, Le Parisien
La Croix annonce en bref qu’« une première naissance française après congélation ultrarapide de l’ovule, dite «vitrification de l’ovocyte», a eu lieu le 4 mars à Paris ».
Le journal fait savoir que « l’enfant est né naturellement à 36 semaines à l’hôpital Robert-Debré. La vitrification de l’ovule a été réalisée à l’hôpital Cochin. L’ovocyte in vitro a ensuite été fécondé par micro-injection du sperme ».
La Croix rappelle que « la vitrification des ovocytes permet de conserver des ovocytes frais non fécondés et donne la possibilité de préserver la fertilité des patientes, par exemple avant de subir des traitements qui pourraient l’altérer ».
Le Parisien précise quant à lui que le bébé se prénomme Aya et pesait 2,980 kg à la naissance. Le quotidien ajoute que la vitrification de l’ovocyte « a été réalisée dans le service d’histologie-embryologie-biologie de la reproduction du Pr Jean-Philippe Wolf, à l’hôpital Cochin ».