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Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP

SOPK: des pistes

Un article qui en intéressera certaines. Une étude de l'INSERM publiée dans la revue scientitique Human Reproduction et vulgarisée dans la newsletter de l'institut.

 

Syndrome des ovaires polykystiques : un nouveau facteur impliqué dans l’absence d’ovulation

06 Février 2013

 

L’absence d’ovulation chez les femmes atteintes d’un syndrome des ovaires polykystiques serait liée à une perturbation de la production d’hormone anti-mullérienne et de son récepteur. Une équipe de l’Inserm montre que l’hormone sexuelle LH jouerait un rôle dans cette dérégulation. Ces travaux contribuent à clarifier les mécanismes impliqués dans ce syndrome.

 

Les problèmes d’ovulation des femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques restent aujourd’hui difficiles prendre en charge. Ils sont néanmoins de mieux en mieux compris sur le plan biologique. Une équipe de l’Inserm vient en effet de montrer que, chez ces patientes qui n’ovulent pas, l’hormone sexuelle hypophysaire LH produite au niveau du cerveau entraine la surexpression d’une autre hormone et de son récepteur, produits par les follicules ovariens*.

 

Un syndrome associé à la stérilité 

Le syndrome des ovaires polykystiques est très fréquent puisqu’il est responsable de problèmes de fertilité chez 5 à 10 % des femmes. Il se caractérise par la présence de très nombreux follicules ovariens de petite taille et immatures. Les formes modérées permettent une ovulation, tandis que les formes plus sévères empêchent le déroulement de cette étape nécessaire à la reproduction.

De précédents travaux ont montré que les femmes touchées par ce syndrome présentent un taux sérique d’hormone anti-mullérienne (AMH) plus élevé que les autres. Le dosage de l’AMH est même devenu un outil de diagnostic de la pathologie. Les experts ont longtemps estimé que ce taux était lié au nombre excessif de follicules qui produisent l’hormone. Mais des travaux récents ont également rapporté un dysfonctionnement des follicules, sans que les mécanismes n’en soient connus. "L’hormone anti-mullerienne freine la croissance des follicules. Cela pourrait contribuer au fait qu’ils restent immatures chez les femmes présentant un taux d’AMH élevé", explique Nathalie di Clemente**, co-auteur des travaux.

 

Les hormones sexuelles s’en mêlent

Les hormones sexuelles LH et FSH ayant un rôle prépondérant dans le cycle de reproduction et dans le déclenchement de l’ovulation, les chercheurs ont étudié leur impact sur la production d’AMH et de son récepteur spécifique au niveau des cellules du follicule ovarien. Ils ont pour cela travaillé sur des échantillons issus de ponctions ovariennes effectuées chez des femmes suivant un protocole de fécondation in vitro. Ils ont inclus dans leur étude des patientes présentant un syndrome polykystique, avec ou sans ovulation, ainsi que des patientes "témoins ".

Après avoir laissé des cellules issues des follicules en présence des hormones LH ou FSH, les auteurs ont constaté une dérégulation de l’expression de l’AMH et de son récepteur spécifique chez les femmes anovulantes atteintes de polykystose ovarienne. "Chez elles, et uniquement chez elles, nous avons observé une stimulation de l’expression d’AMH en présence de l’hormone LH et pas de rétrocontrôle négatif de son récepteur, sensé réguler l’effet de l’AMH", explique la chercheuse. Reste à comprendre les mécanismes responsables de ce phénomène pour parvenir à mieux traiter cette pathologie.

 

Note

* Les follicules ovariens sont des agrégats de cellules plus ou moins sphériques, présents dans les ovaires. Chaque follicule contient un ovocyte en maturation. L’ovulation se produit lorsqu’un follicule libère un ovocyte mature.

** Unité 782 Inserm/université Paris Sud, Endocrinologie et génétique de la reproduction et du développement, Clamart

 

Source

A. Pierre et coll. Loss of LH-induced down-regulation of anti-Mullerian hormone receptor expression may contribute to anovulation in women with polycystic ovary syndrome. Human Reproduction, édition en ligne du 14 janvier 2013

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S
SOPK c’est une vraie galère pour une femme qui veut tomber enceinte. J’ai dû vivre une vaste<br /> expérience pour avoir un bébé. J’ai fini par me rendre à l’étranger finalement. Malgré notre superbe niveau de la médecine. Au moins pour lutter contre le SOPK le système de santé française est vraiment au top. A comparer avec les possibilités qu’on a ici et par exemple en Angleterre. Je le sais d’après les témoignages partagés dans le réseau, mais pourtant chez c’est beaucoup plus accessible d’avoir une diététicienne. Il faudra attendre des mois avant le rdv.<br /> Mais qu’est-ce que c’est le SOPK au fait? C’est le fait d’avoir beaucoup des kystes sur vos<br /> ovaires. Et les kystes sont des follicules qui normalement doivent sortir de l’ovaire pendant l’ovulation en formant un ovule. Mais qui au fait ne sort pas et reste toujours dedans. La raison de telle anomalie chez les femmes est de nature hormonale. Donc c’est logique de traiter votre niveau hormonal. Mais en réalité ce n’est pas toujours possible. Surtout si vous voulez tomber enceinte. Car si au cas opposé vous prenez des contraceptifs qui font partiellement régler le problème de SOPK. Alors que si vous voulez tomber enceinte il en faut des traitements très couteux et limités. Au général c’est couvert par l’assurance mais les tentatives sont aussi limitées.<br /> Et ce qui vraiment dommage c’est que les troubles d’ovuler influencent les autres systèmes<br /> hormonales. Par exemple diabète, thyroïdes, prise du poids, acnés, poils etc. Nous sommes tous<br /> différentes et sa fonctionne différemment pour chacune. Moi heureusement je n’ai pas de problèmes des thyroïdes. En échange la prise du poids et acné sont toujours les deux grosses questions à régler.<br /> J’ai découvert mon opk lorsque j’ai décidé d’arrêter ma pilule. Car je me sentais pas à l’aise avec<br /> mon pilule. C’est un peu difficile à décrire ce qui n’allait pas. En somme mon pilule me rendait malade. Ce pourquoi j’ai pris la décision de l’arrêter. J’ai voulu laisser mon corps reprendre ses forces. Et puis au cours des mois suivantes j’ai remarqué que mes règles vont en désordre. Absolument irréguliers. Je me l’expliquais comme la conséquence tout à fait normale.<br /> Au cours du cycle trois après l’arrêt de pilule j’ai commencé à avoir des problèmes d’acné. Sur le visage dans des endroits proches des cheveux. Et heureusement à cause de ça les acnés ne se voyaient pas trop sur mon visage. Puis j’ai eu aussi des acnés sur mes bras sur le dos. Approximativement deux semaines avant que j’ai eu mes règles. Car dans cette période-là mon cycle sans harmonie. A cause de ça je ne peux pas dire exactement quand les acnés ont commencé pour moi. Je crois que c’est le premier gros indice aux troubles d’ovulation. Qui à son tour ont provoqué SOPK. Ou c’était déjà l’OPK, on ne pourra dire jamais !<br /> Encore dans trois mois j’ai pris du poids. Pas catastrophiquement, 7 kilo. Je sais que souvent les<br /> filles prennent beaucoup plus de poids. Moi je suis chanceuse. Je fais du sport. Je dance, mais pas professionnellement. C’est plutôt un hobby.<br /> C’est après cette prise du poids que j’ai décidé d’aller voir le médecin. Je suis passé par la<br /> procédure classique. C’est-à- dire on m’a fait l’écho des ovaires et la pds. Naturellement la pds a détecté le niveau LSH élevé. Ensuite l’échographie a montré les kystes dans mes ovaires.<br /> Mais des véritables problèmes ont commencé lorsqu’on a décidé d’avoir un enfant. J’ai commencé par des traitements hormonals. Je prenais du clomiphene citrate. Puis la thérapie fut renforcée par le gonadotrophine. J’ai pris encore du poids. Mais pour les ovaires n’a pas marché. Le poids que j’ai pris était impossible de commbatre. Peu importe à quel point étaient durs les entrainements. J’avais l’impression que je meurs de faim mais je suis toujours grosse ! <br /> Vous savez, j’ai eu tellement peur que mon mari me quitte. Mais il est très fort mon chéri. Il est toujours avec moi et me soutient! <br /> Augmenter la dose des hormones était très risqué. Alors ma gynécologue m’a conseillé le drilling des ovaires. C’est une opération qui consiste à perforer les ovaires au but de faire sortir les follicules qui n’ont pas sorti de l’ovaire et forment les kystes. Il faut l’effectuer plusieurs fois. Moi j’ai eu 5 interventions. Heureusement que cette pratique est réaliser par cœlioscopie. <br /> Alors la l’effet est fort. Peu à peu j’ai dépassé le problème d’acné. Puis j’ai pu perdre le poids. Je suis retourné dans mon état normale. Et mon mari a retrouvé la femme qu’il a épousé, heureusement. Je ne retournerai jamais à prendre les pilules. Ca je vous jure !<br /> Pourtant meme après avoir normalisé mon organisme et cycle ovocytaire je n’ai pas réussi de tomber enceinte. Les analyses suivants ont montré la basse qualité d’ovocytes. J’ai refusé totalement les stimulations redoutables des ovaires. Je venais juste de les guérir . J’ai décidé que si jamais je prends la stimulation c’est au cas où cent pourcents je tombe enceinte. Alors salut la fiv don. Salut la pma à l’étranger. Bye Bye les attentes sans fin en France. Dommage que je ne peux pas réaliser ce type de traitement chez, mais bon. J’espère que les autres générations des femmes seront plus chanceuses. Euh, pour l’instant je suis mise en protocole de fiv don à Biotex. Voyons comment tout va passer. Mais j’ai de l’espoir. Nous avons de l’espoir avec mon mari. <br /> Je souhaite vraiment beaucoup de chance à toutes qui ont besoin de passer par l‘expérience d’infertilité. Vous n’êtes pas seules les filles ! Nous sommes nombreuse !
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B
Merci la miss ! Smack smack !<br /> Première fois en effet que j'entends parlé du rôle de l'AMH dans les SPOK, et non plus comme "constat" d'une expression folliculaire en excès et immature. Des perspectives surement ! J'ai<br /> globalement compris, mais vais faire faire la relecture à mon conjoint qui va ensuite pouvoir s'éclater avec gygy ! Des bises
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