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Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP

Le chemin de croix de la PMA, mais encore ?

Une étude américaine reprise dans le Quotidien du Médecin. Dont les conclusions me semblent un peu ahurissantes ! Un chemin de croix ? Oui en effet mais surtout parce que le résultat n'est souvent pas au rendez-vous. Pourquoi la question des échecs, des deuils à faire, n'est elle pas mentionnée ? Pour faire croire à la société que les FIV ça marche à tous les coups ? Et ensuite, la relation patient-médecin... Déjà elle est souvent mise à mal sur les protocoles et l'accompagnement en PMA en eux mêmes alors de là à aller leur parler d'éventuels problèmes de sexualité !!

 

 

AMP : "un véritable chemin de croix" pour les couples en désir d’enfant

Selon une étude menée par l’Université d’Indiana auprès de "127 couples ayant recours à la fécondation in vitro, 70 professionnels travaillant en procréation médicalement assistée (PMA), (médecins, infirmières, psychologues), et 270 femmes témoins qui ont accepté de répondre à un questionnaire en ligne", […] "l’aide médicale à la procréation (AMP) est souvent vécue par les couples en désir d’enfant comme un véritable chemin de croix". En effet, les couples doivent recourir à "des examens à répétition, [des] traitements hormonaux mal tolérés, [des] procédures contraignantes". Le Quotidien du Médecin ajoute également que l’ "intimité est mise à mal".

Nicole Smith, principal auteur de l’étude et le Pr Jody Linée Madeira, expliquent que "les couples en PMA rapportent souvent qu’ils ont le sentiment de participer à une expérience scientifique, en raison des traitements hormonaux et des rapports sexuels programmés. Cela peut devenir stressant et pas romantique du tout. On sait que l’entente au sein du couple souffre au cours de la prise en charge".
Le quotidien poursuit en précisant que "la satisfaction sexuelle n’était pas au rendez-vous chez les femmes en cours d’AMP. Par rapport au groupe de femmes non engagées dans un tel processus, les participantes ayant recours à la FIV déclaraient avoir moins de libido, moins d’intérêt pour la chose sexuelle et moins de satisfaction dans les rapports". Il ajoute : "quand les couples viennent consulter pour un désir d’enfant, la question de la sexualité n’est pas présentée comme une question prioritaire, par manque de temps et/ou par pudeur". En effet, selon le Pr Madeira "l’accès est surtout mis sur les dimensions sociales et de soutien au sein du couple, or la sexualité occupe aussi une grande place".

Par conséquent, pour les auteurs de l’étude, "tout repose sur la qualité de la relation médecin-patient. Les couples doivent être informés des effets secondaires éventuels sur la sexualité et des moyens d’y remédier" précisant que "cela peut consister à utiliser des lubrifiants ou d’autres traitements locaux, mais aussi à consulter un sexologue, de la même manière que l’on peut être amené à voir un endocrinologue ou un psychologue".

 

Le Quotidien du Médecin.fr (Dr Irène Drogou) 30/10/12

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L
Haaaa, parce que ça marche pas à tous les coups les FIV? Pourtant la cousine de la copine de la tante d'untel, elle en a eu 3 comme ça!! ;)<br /> <br /> Chemin de croix c'est clair, le problème de la sexualité en premier peut être pas. C'est sûr que de devoir baiser sur commande ou pas d'ailleurs, c'est pas évident, mais c'est clairement pas ça le<br /> pire dans tout ce qu'on vit! Des bises
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P
Ah c'est certain que notre vie sexuelle est un peu (beaucoup) pourrie quand même ! Rien qu'avec Utro cracra le cuninlingus c'est interdit lol (pauvres maris), les traitements hormonaux, les fausses<br /> couche ça calme la libido.<br /> Mais bon je connais des nanas qui ont des enfants et qui ont une vie sexuelle inexistante....et bien heureusement qu'elles sont pas en PMA sinon c'est le suicide assuré :-)<br /> Bises APO
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6
<br /> Je crois que les désagréments physiques se surmontent et restent temporaires (post-ponction, douleurs de stim, utro...) mais la baisse de libido liée au moral en berne a cause des échecs,<br /> fausses-couches etc , ça c'est dur de faire comme si cela n'existait pas. Mais contrairement à ce qui est dit dans l'article, c'est la communication dans le couple qui est essentielle sur ces<br /> sujets pas avec le médecin! Bises bonne chance pour ton Tec...<br /> <br /> <br />
L
Cet article me laisse de glace... Comme tous les articles qui semblent survoler un sujet, le regarder de haut... Oui des problèmes de sexualité en PMA, mais tant d'autres sources de souffrance et<br /> tellement de choses à mettre en oeuvre pour aider les couples... Bises à toi
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6
<br /> Tout à fait d'accord avec toi et encore une fois on occulte les vrais problèmes rencontrés en Pma... Contente de te lire à nouveau sur ton blog ! En attente ici aussi... Bises<br /> <br /> <br />
D
Je suis bien d'accord avec toi sur le fait que pour la majorité des gens, la PMA c'est pas facile mais ça marche forcément tôt ou tard... Ben pas si simple, et effectivement l'article n'en parle<br /> pas. Et pour ma part je trouve les problèmes de sexualité induits par la PMA pas faciles à vivre, certes, mais secondaires par rapport à tout ce que tu cites. Mais cet article a au moins le mérite<br /> de dire que c'est "un chemin de croix", soit un calvaire. c'est pas mal déjà pour contredire les filles qui ont eu leurs 3 enfants sans problème et qui se permettent de dire en toute inconscience<br /> "ça n'a pas l'air si terrible que ça"... oui je l'ai entendu il y a quelques mois... bises ma belle
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6
<br /> Exactement ! On entend tellement de conneries de la part des gens qui ne sont pas concernes malhreusuement.. Bises pas: très contente que tu vois enfin la lueur de la vie tant attendue... Apo<br /> <br /> <br />
L
J'ai eu la chance que notre parcours PMA n'impactent pas trop notre couple et notre sexualité. Certainement parce que j'ai bien supporté les traitements (sauf l'hyperstimulation...) Mais le désir<br /> est toujours resté intact. Je pense cependant que l'on manque d'information sur le sujet et notamment sur les soucis de sècheresse vaginale (puisqu'il faut bien en parler) que les traitements<br /> peuvent occasionner!<br /> <br /> Ma sexualité est bien plus malmenée durant ma grossesse - moralement et physiquement difficilement - et là encore, pas ou peu d'information sur le sujet de la part du corps médical. Pourtant, le<br /> sexe reste un pilier du couple...<br /> <br /> Une chose est sure: la relation médecin-patient est absolument essentielle et il ne faut pas hésiter à ouvrir le dialogue.
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6
<br /> Nous avons fait jusqu'à présent sans "relation médecin-patient" pour les protocoles au sens strict je ne sais pas si cela explique en partie les échecs et les difficultés à vivre ce parcours ? Pour<br /> ce qui est du sujet aborde par l'article, je crois que cela dépend beaucoup de chaque couple mais une chose est sûre, heureusement que nous ne le vivons pas mal au niveau sexualité car ce n'est pas<br /> avec quiconque du centre qu'on pourrait imaginer aborder le sujet !!! Déjà que pour avoir des explications sur le protocole c'est impossible... Quant à pendant la grossesse, oui j'imagine que quand<br /> il y a un risque aussi minime soit il pour le bebe, on préfère n'en prend aucun... Pour se rattraper après ;) Apo<br /> <br /> <br />
N
Je t'avouerai que je n'ai pas tout compris à cet article. Enfin, je ne vois pas trop où il veut en venir. Moi je vois ça comme : les couples auraient besoin de la PMA car ils n'ont pas assez ou pas<br /> de bons rapports ? !
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6
<br /> Non je ne pense quand même pas que çela soit l'idée ! Bon après il paraît que cela se rencontre des couples qui consultent car ils ne parviennent pas a avoir un enfant et qui en fait ne feraient<br /> pas l'amour... Mais bon j'ai lu ça je ne sais plus ou à propos de centres qui commencent par demander aux patients s'ils ont une activité sexuelle aux moments opportuns...<br /> <br /> <br />
K
Euh, il est bizarre cet article, je suis d'accord.<br /> Évidemment, la sexualité est inévitablement impactée par la PMA - entre l'influence des hormones, l'utro ou autre, les périodes d'abstinence obligatoire et j'en passe, ça limite quand même un peu<br /> le nombre de cabrioles et parfois leur qualité. Après ça ne veut pas nécessairement dire qu'il y a besoin d'en parler avec un sexologue... l'origine des "soucis", si ça en est, est quand même assez<br /> claire!
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6
<br /> N'est ce pas... Ce qui est dommage c'est qu'encore une fois cet article passe à côté des vrais problèmes en pma et de la vraie réalité qui est malheureusement la notre...<br /> <br /> <br />