Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
La vie est une pute. Il parait qu'il faut faire les FIV dans un climat serein et sans stress. FIV en cours sur ce cycle qui a commencé n'importe comment et dans ce nouveau centre PMA. 6 jours de stimulation. La fatigue et les maux de tête qui sont bien présents. Le ventre qui commence à bien peser et tirer.
Et hier l'affreuse nouvelle: mon chien adoré a une tumeur. Putain de petite boule dans le cou. La biopsie faite la semaine dernière indique de fortes probabilités de "tumeur à haut grade de malignité". Opérer. Analyser pour donner un pronostic. Chimio ou pas selon le type de tumeur, de réactions espérées et de conséquences. Savoir combien de temps il pourra vivre et connaître la suite, la meilleure pour lui, pour le garder le plus longtemps possible en forme et sans souffrance.
Ne pas pouvoir imaginer le perdre, lui ce compagnon depuis 13 ans, là à chaque instant, quand ça va, quand ça va pas. Lui qui me fait sourire les pires matins, les pires jours, ceux des aléas divers et variés, ceux des soucis qui s'accumulent et même ceux des échecs de FIV, ceux où on se dit qu'on n'y arrivera pas. Lui qui fait qu'on sait que la vie continue malgré tout parce qu'il est là et qu'il attend sa balade, sa gamelle, ses câlins. Parce qu'il est là et que sa tête à poils qui cherche ma main ou qui vient se poser sur mon genou, son regard qui sait tout et comprend tout, ça ne compense pas l'envie d'un enfant mais c'est quand même un truc génial.
Alors coordonner son opération et ma ponction, lui vendredi, moi lundi, a priori selon le monitoring de ce matin ("ça démarre fort mais endomètre fin" comme d'hab). Avoir failli arrêter tout pour être sûre d'être là et en capacité à prendre soin de lui le jour J. Et pas comateuse post AG ou en fenêtre d'implantation pour pas pouvoir prendre la voiture.
Cette dernière FIV avec nos gamètes, la peur au ventre, la gorge nouée et les larmes qui coulent. Se retenir pour ne pas le stresser, car c'est une éponge avec moi qui ressent tout ce que je ressens. Se dire qu'il est encore là, en pleine forme (paradoxe), roulé en boule au pied de mon bureau et qu'on va aller faire sa balade tout à l'heure et acheter le pain frais tout chaud. Comme ça il aura son bout de pain de la boulangère (et le mien après!).
Ne pas s'effonder mais c'est dur de se battre sur tous les fronts et de tenter de rester debout.