Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
Le rêve américain ? Livré tel quel et sans surtout vouloir porter de jugement, un extrait de revue de presse sur le "prix" des ovocytes aux US et sur la ruée vers les ovocytes d'origine asiatique...
Si le principe du don anonyme et gratuit est sacré en France, et si j'en comprends les raisons et la finalité -éviter les dérives-, je ne trouve personnellement pas choquant qu'il y ait une compensation financière pour les femmes qui donnent leurs ovocytes. Nous savons ici, nous qui le vivons pour nous mêmes, combien ce geste altruiste n'est ni anodin, ni indolore, ni sans conséquences sur l'humeur, le corps, la fatigue et la santé. Le reste est une illustration de la loi de l'offre et de la demande, de la mondialisation, de l'occidentalisation...
Etats-Unis : les ovocytes de jeunes femmes asiatiques coûtent deux fois plus cher
Aux Etats-Unis, le « don » d’ovocytes est en moyenne rémunéré à 6000 dollars (environ 4600 euros). Cependant, ceux provenant de jeunes femmes d’origine asiatique peuvent être rémunéré entre 10 000 et 20 000 dollars (environ 15 000 euros). La cause réside dans le fait que de plus en plus de couples chinois aisés ne peuvent avoir d’enfant et recourent alors à l’assistance médicale à la procréation. Pour cela, ils n’hésitent pas à aller aux Etats-Unis où "les jeunes femmes asiatique [sont] plus diplômées, mieux payées que la moyenne, et donc moins susceptibles de chercher à vendre leur ovocytes".
En outre, si un tel marché se développe, c’est également parce qu’aux Etats-unis, il n’existe pas de loi stricte interdisant une telle rémunération, bien que l’American Society of Reproductive Medicine émette quelques directives visant à encadrer la procréation assistée. Ainsi, "il a beau être clairement indiqué que les critères comme la beauté, l’ethnicité ou des scores élevés à des tests d’intelligence ne doivent pas être pris en compte, les agences américaines" n’y prêtent pas attention.
Le Point.fr (11/05/12) – Slate.fr (04/05/12) - © Copyright Gènéthique