Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
Celle des JO vient de s’éteindre et notre parcours olympique à nous va commencer.
Ces dix derniers jours, c’était la préparation olympique, je veux dire la phase dopage au gonal et cétrotide… Sauf que pour nous quand le taux d’oestradiol explose,
c’est plutôt bon signe. Hier soir, la flamme olympique s’éteint et c’est un peu nous qui prenons le relais avec le déclenchement.
Ca y est, c’est parti, on arrête tout, on ne respire plus, en apnée jusqu’à mardi, jusqu’à la ponction.
J’ai encore en tête la douleur des deux précédentes ponctions, le visage de mon amour tordu par la douleur et l’inquiétude et moi impuissant, simple observateur.
Cette fois ci ce sera sous AG alors on peut espérer à la fois un peu de « confort » et aussi un peu plus de récolte.
Mardi nous y serons tous les deux et, ensemble, nous attendrons le résultat de la ponction, le transfert et peut être la possibilité d’en congeler au cas où.
Surtout, la folle envie que cette fois ci soit la bonne.
Pendant ce temps, les autres parcours des pmettes avec leur lot de bonnes et de mauvaises nouvelles, de déceptions et de douleurs.
Mais voilà que moi aussi je tombe dans le travers de ne parler que des pmettes en oubliant aussi, un peu, leurs hommes…
D’ailleurs les filles, une petite illustration : dimanche matin nous étions au monitoring, on y croise une autre pmette : Apo et elle discute, de leur FIV, de leurs taux, de leurs ovocytes…
M. X et moi, on était là, à côté, comme deux éléments de décoration, comme de simples chauffeurs de taxi. C’est vrai que je lui ai pas demandé des nouvelles de ses spermatozoïdes, les miens sont moribonds, on aurait pu discuter flagelle et forme de têtes…
C’est vrai que c’est dur une FIV et que c’est surtout elle (vous) qui supporte(z) mais à force de cette évidence, nous les spermos, on se retrouve au bord de la
route ; et on regarde ; et après on nous reproche de pas être là, pas assez présent, pas assez impliqué.
Parce que nous aussi on a envie de ce bébé, même si pour un homme ce ne sera jamais comme pour une femme ; même si nous nous ne pouvons pas ressentir tout cela comme vous.
Et oui, les filles, il faut en plus de tout le reste, faire attention à nous garder bien accroché au train de la FIV. Ne pas nous laisser à l’écart.
Moi je m’accroche, l’envie est bien là, le besoin aussi, un peu comme l’entraîneur du sauteur à la perche qui reste dans les gradins mais souffre tout autant que le perchiste au moment d’entamer la course vers la barre.
Cette putain de barre qu’on a tellement envie de sauter ensemble.