Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
Article polémique !!! Lu dans ma revue de presse ce matin... Quelque part cela me fait hurler !! Je rassure tout le monde: oui je suis (et j'ai toujours été) pour l'IVG et d'ailleurs de plus en plus au fur et à mesure de mon parcours d'infertilité. Mais rembourser l'IVG (choisie) alors que l'infertilité (pas choisie) ne l'est pas vraiment dans les faits , je trouve cela choquant. Alors ok, il s'agit de promesses de campagne raccoleuses et peu ragoutantes de socialistes en campagne mais quand même. Je considère de plus en plus (hors cas de viol bien sûr je précise) qu'une femme qui tombe enceinte sans l'avoir choisi... de nos jours avec les multiples moyens de contraception existants et avec l'infertiltité galopante, faut quand même un peu le chercher... Et que si c'est un choix personnel (de vouloir un gamin) et non de couple (ce qui peut donc conduire à une IVG car tout à coup on se rend compte de ce que cela signifie d'avoir un enfant seul(e)), ce n'est pas à la société de supporter ces erreurs de casting là. Par contre, pour toutes celles et tous ceux qui sont touchés par l'infertilité (cancer, malformations, distilbene, endométriose, inexpliquée... j'en passe et des pires), là personne n'a choisi et on chipote encore le remboursement de tels ou tels examens (la fameuse AMH pourtant réputée incontournable dans les bilans d'infertilité mais toujours pas sur le barême Sécu ?) ou de seulement 4 FIV !
Alors oui, et tant pis si certains sont choqué(e)s, je pense qu'à l'heure des restrictions budgétaires, il faut que chacun prenne ses responsabilités. Et que si on veut b... avec quelqu'un avec qui on ne veut pas d'enfant, on choisit son jour ou alors on sort couvert ! C'est pas si compliqué non ? Et c'est en tout cas pas à la Sécu de payer !QUe l'argent de la Sécu (s'il en reste !) serve à de vraies raisons et problèmes de santé publique, et pour tout le reste à chacun de se prendre un peu en charge (c'est valable pour beaucoup de choses d'ailleurs...) !
« Les IVG bientôt prises en charge à 100% »
Les Echos
Les Echos fait savoir que « l'interruption volontaire de grossesse sera bientôt prise en charge à 100% par l'assurance-maladie. Marisol Touraine devrait annoncer dans quelques jours la concrétisation de cette promesse de campagne de François Hollande. La mesure devrait figurer dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013, présenté lundi ». Le journal rappelle que « l'IVG chirurgicale est actuellement remboursée à 80%, l'IVG médicamenteuse à 70%, sauf pour les bénéficiaires de la CMU, prises en charge à 100%. Les tarifs sont variables mais sont généralement compris entre 190 € (pour une IVG médicamenteuse en cabinet médical) et 450 € (pour une IVG chirurgicale dans une clinique privée) ». Les Echos ajoute que « cette disposition emblématique aura un coût limité. Les IVG représentent une dépense de 70 millions d'euros, dont 55 millions à la charge de l'assurance-maladie, selon une estimation de l'Igas d'il y a 3 ans ». Le quotidien poursuit : « Autre promesse du président de la République, le budget de la Sécurité sociale mettra fin au rapprochement des tarifs des établissements de santé publics et privés. Les premiers sont supérieurs aux seconds, et l'objectif du gouvernement précédent était de les harmoniser progressivement. Les hôpitaux contestaient cette convergence, estimant qu'ils accueillent des patients plus coûteux que les cliniques (personnes âgées, précaires...) ». Les Echos remarque que cette « fin de la convergence, très critiquée par le secteur privé, soulagera un peu les budgets des hôpitaux publics. Mais elle aura un coût pour la Sécurité sociale, qui rembourse les actes aux établissements ». Le journal observe enfin que « le projet de loi devrait apporter une deuxième bouffée d'oxygène à l'hôpital : les plus gros établissements pourront émettre des billets de trésorerie. Ils n'en ont pas la possibilité actuellement, et dépendent donc entièrement du crédit bancaire pour leurs besoins de trésorerie de court terme. Ce qui s'avère de plus en plus difficile, les banques se montrant frileuses devant la situation financière dégradée de certains hôpitaux ».