Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
Chère Année 2013,
(Enfin, "chère", pas vraiment, mais paraît que c'est utile parfois d'être hypocrite et ça réussit à certains).
Chère année 2013 donc,
Te voilà quasi morte et presque enterrée. Et il faut avouer que ce soir, à ton enterrement, je n'aurais pas vraiment envie de pleurer (enfin quoique, j'aurais sans doute envie de pleurer, mais pas pour ta disparation mais je m'égare).
Il faut dire que tu m'as bien déçue, 2013. Pourtant après 2012, année de la loose, tu présentais bien. Pleine de promesses, d'espoirs, de possibles, de bons plans en réserve, d'envie, d'élan. Ouais. Mais en fait tu t'es révélée plutôt minable. Oui minable. Tu as accumulé les mesquineries, les petiteries, les demi-pas en avant, en arrière. Et même dans ta minabilité (c'est mon blog, j'écris comme je veux), tu n'auras pas honoré ta copine DNLP: penses tu, à peine 2 petits embryons à la trappe et même pas des frais, mais deux qui dataient de 2012. Pas l'ombre d'une vraie tentative, d'une vraie nouveauté, d'un vrai espoir tangible, en fait. Juste un petit TEC et puis s'en vont et encore dans des conditions apocalyptiques. Pfouuu.
Au moins, face à ton incapacité patentée, tu auras permis de prendre des décisions, des grandes décisions mais dont les effets et actes concrets ne seront (peut-être ?) visibles qu'en 2014. Si si, on y croit, hein 2014, allo 2014 ?
Bref 2013, année de la baise - non ce n'est pas de celle là dont je parle là, petits coquins ;) - mais année où tu te fais bien b... avec tes espoirs à la con, tes souhaits qui restent en plan, ta volonté de fer qui est en train de rouiller. Oui parce qu'en plus, 2013, tu auras été synonyme d'un printemps pourri, d'un printemps sans petite lueur de soleil qui donne envie d'y croire. D'un printemps où j'ai juste pris un an de plus dans les dents, sans profiter du renouveau espéré et juste en constatant que ma date de péremption en tant que PMette arrivait bientôt.
Voilà voilà 2013, pour toutes ces raisons, je ne vais pas te pleurer ce soir. Et peut-être même que je ne vais même pas faire un voeu à minuit. Tu sais, The voeu, celui qu'on a fait en se regardant dans les yeux le 1er janvier 2013 à 0h01, tiens c'était le même en 2012 et oups aussi le même en 2011. Oui, tu sais, le voeu d'avoir enfin un bébé, tu sais bien, un bébé (ou deux on n'est pas regardant!) : le truc qu'on n'a toujours pas ! 3 ans après...
Mais ce soir, il va falloir faire bonne figure (et les jours suivants d'ailleurs, mais c'est une autre histoire), la jouer détendue, et même gaie et enjouée et tout et tout. Ouais, la boule dans la gorge, tu l'oublies ce soir. L'horizon plus qu'incertain, les voeux de bonheur amers, tout ça tu occultes. Le poids sur le ventre aussi. Ah oui, car 2013, dans sa grande bonté, a fait du 31 décembre un J1 !! Yep !! Un J1 qui arrive en retard en plus, manière de bien faire foirer tes plans et espoirs de pouvoir tenter une IAD sur ce cycle. En même temps, ça s'annonçait mal l'IAD de janvier (qui devait avoir lieu en décembre, mais merci le gros kyste à gauche, merci 2013!), avec les difficultés à trouver un plan pas foireux pour l'échographie aujourd'hui ou demain (private joke hein, le gynéco qui fait les échos endo un 1er janvier ?!), avec le planning de janvier déjà bien bourré et aussi, il faut bien le reconnaître, pas envie de changer tous mes plans boulot pour une tentative foireuse (oui parce que des pas foireuses, je connais pas...). Et puis tout cela (les piqûres, le monitoring auquel tu suspends ton souffle et ta vie chaque matin, les jours de DPO longs comme un jour sans croissants (faut bien se faire plaisir dans la vie...) , tout cela est devenu si irréel tout comme l'espoir concret, réaliste et objectif et argumenté d'y arriver au final. Oui certes, ça va sans doute revenir, la niaque, le dépassement de soi pour y aller mais là en fait, je suis juste fatiguée, et un peu cynique aussi...
Bref, c'est donc avec un bon gros cafard qui colle à la robe de soirée et comme je l'ai (le cafard, pas forcément la robe) si souvent eu en 2013 (t'ai je assez dit combien tu avais été une mreveilleuse année 2013 ?) que je vais finir cet Annus horribilis. Quoique les deux précédentes étaient pas mal non plus... Et même si certains faits à peu près certains et inéluctables tôt ou tard malheureusement peuvent faire craindre le pire pour les suivantes. Enjoy !
Par chance, je vais t'achever sans doute bien entourée et dans une ambiance qui devrait être sympa, et surtout sans mioches (ouais, ceux des autres qu'on finit par ne plus pouvoir voir en peinture, en même temps eux ne vous voient pas alors...). Et puis, positive attitude, on va pouvoir picoler, sans se dire que pas cool pour une prise de sang le lendemain matin voire dans le cadre d'une hypothétique grossesse (le truc inconnu qui arrive parait il parfois en PMA et même, il parait, naturellement ! Incredible !) (mais je promets de ne même pas avoir envie de picoler si jamais ce miracle arrivait !)
Voilà voilà. 2013 année minable, tu t'en vas. Sans regret. Espérons que 2014 se révèlera plus consistante que toi, qu'elle saura tenir ses promesses, elle. Des promesses de changement, de renouveau, de nouvel élan, de confiance en l'avenir. Avenir à deux malgré les difficultés à surmonter et les fardeaux non partagés, dans une nouvelle maison. Avenir à deux, et qui sait si la chance nous sourit enfin, à 3 (ou 4 on est toujours d'accord pour le doublé gagnant, no souci, il y aura de la place dans la nouvelle maison), et aussi sans mauvaises nouvelles autour de nous.
Bon, bref, 2014, ça serait vraiment cool de ta part si tu rattrapais un peu le niveau de tes prédécesseurs en termes de bonheur, joie, sérénité, succès, tout ça. Vraiment cool. Je n'en attends pas moins de toi, même s'il faut bien le dire, je ne me fais plus beaucoup d'illusions. Et oui, 3 ans de PMA, ça laisse des traces quant à la confiance en des lendemains meilleurs... 3 ans à rêver que oui, oui le prochain Noël, notre divin enfant sera là, 3 ans à se dire que oui, oui, le prochain anniversaire je serai maman ou en passe de l'être. 3 ans à tout planifier en fonction de la PMA pour se retrouver bien bredouille et comme une conne à la fin. Essaye encore...
En même temps, fin 2014, on sera un peu arrivé au bout du chemin ou presque. Dans quel état ? A bon port, en chemin ou toujours à quai et encore plus désespéré ? L'avenir le dira mais p... b... de m... : 2014, t'as intérêt à finir en apothéose (merci Lilou pour la rime!) de bonheur et de joie retrouvés.