Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
C'est presque du Nietzsche... mais ici c'est "Dieu est nul" ! Rendez-vous téléphonique avec Dieu. 10 mn as usual. Sur une plage horaire d'appel possible de 8h30 à 12h30 (et oui comme Orange...). Objectif: debriefing de FIV-ICSI 3. Et de son échec donc, enregistré le 31 août (oui Dieu a un agenda very buzy).
Le verdict de Dieu est le suivant : très content ie très bon recrutement ovocytaire (non, on n'a pas dit pour la DHEA), bons ovocytes avec un taux de maturité top, bon taux de fabrication d'embryons qui ont tenu dans de bonnes proportions jusqu'au blasto (rappel des chiffres: 10 ovocytes, 7 embryons, 4 blasto dont 2 congelés).
Mais pas d'implantation (Mr Dieu ne s'intéresse à un taux de bHCG qu'à partir de 40, les autres c'est minabilissime, donc avec notre taux à 3, on est minable...).
Face à toutes ces évidences et après avoir donc balayé les hypothèses (notamment avec la culture prolongée pour savoir si les embryons tenaient le coup) Dieu a sa réponse: les embryons sont bons. Et devinez qui c'est qui foire sa superbe prestation de biologiste chevronné parvenant à créer des super-embryons malgré mes ovocytes vieillissants et les spermatozoïdes pas top ? C'est qui donc à votre avis ??
Car oui désormais Dieu suputte un problème utérin. Sans blague ??!!! On sait depuis toujours que j'ai un utérus distilbène ! Donc conclusion divine: il faut qu'il y ait une grossesse rapidement (oui je confirme, ça nous plairait bien, vraiment) sinon on sera dans une impasse. Prends toi ça dans la tête.
A ma question: ne peut on pas jouer un minimum sur la vascularisation pour optimiser les chances de nidation ? Réponse de Dieu: si vous avez une recette, donnez la moi, comme cela j'aurais le Prix Nobel (oui Dieu est modeste).
Suite des évènements: à priori, pas besoin de refaire une hystéroscopie (merci...) qui de toutes façons avait (hystéro + écho) indiqué que le volume utérin était compatible avec une grossesse. Donc en résumé, on fait le TEC quand on le sent, juste les bilans classiques à refaire si on attend décembre ou janvier.
Mon ressenti: Dieu est biologiste et ce qui le fait "kiffer" c'est l'aspect cellulaire, in vitro des choses. Or jusqu'à nouvel ordre, l'embryon doit être réimplanté dans un machin appelé corps humain (qui a ses propres lois et spécificités, pas toujours optimales). Et là, ça l'intéresse plus. Parce que c'est pas son coeur de métier, parce que ça le fait moins tripper, parce qu'en fait personne ne sait comment ça se passe vraiment. Donc selon lui, plus rien à faire : alea jacta est. Et l'impasse possible au bout, tant pis pour nous. Mr A est bien sûr plus positif: il faut y croire...
Que nous reste-t-il donc ? L'espoir que le rendez-vous dans une clinique à Paris en octobre nous donne des pistes sur la réelle capacité de l'utérus à accepter/supporter un embryon / une grossesse, et nous permette de comprendre si autre chose est la cause de cette absence de nidation. Il me semble logique qu'il n'y ait pas que le volume de la cavité qui compte mais un ensemble de facteurs, biologiques/immunitaires/morphologiques non ? Allons nous découvrir un autre facteur qui serait lui adaptable et optimisable ? J'ai déjà pris de la DHEA, de l'aspégic nourrisson (je vais m'y remettre d'ailleurs), fait de l'acupuncture, commencé à regarder les exercices de Ludmila (Merci Kaymet, je m'y mets très bientôt !): je ne dirais pas que je suis prête à tout mais pas loin...
Voilà, on va repartir dans le planning, calculer quand cela serait le mieux de prévoir un TEC en se laissant le temps d'avoir les résultats et d'éventuelles stratégies thérapeutiques à mettre en place suite au rdv parisien, en se laissant le temps peut-être d'éviter le cauchemar, comme en 2011, d'un Noêl post-échec (euh, en fait est ce mieux de finir 2012, année de la loose sur un échec si échec il devait y avoir ou de démarrer 2013 qui ne rime plus avec année de la loose par un échec ?) Mouais...
Bien sûr, il faut espérer surtout et avant tout que le TEC marche, tout seul ou avec des solutions pour optimiser en espérant qu'il en existe. Mais parfois je nous sens dans une spirale infernale dans laquelle on ne maîtrise rien et j'ai l'impression qu'on a fait 3 FIV pour rien si c'est pour en arriver à la conclusion (qui était un des postulats de base puisque l'infertilité, ici, est partagée même si ce n'est pas au même moment dans le processus que cela coince et même s'il n'y a pas de technique médicale au point me concernant), que le goulet d'étranglement se situe dans l'utérus (admirez l'image) et lors de la nidation. Alors comme personne n'a eu la bonne idée d'inventer une alternative ou une prise en charge médicale pour ça, on fait comment maintenant ? On fait demi-tour de l'impasse ? Pour aller où ???
Deux questions si certaines ont des réponses:
1- Existe-t-il des études sur le taux de survie des blasto dévitrifiés si on le fait 2 mois ou 6 mois après ???
2- Si certaines ont des expériences ou références distilbène (enfin si possible grossesse avec distilbène et grossesse réussie si possible aussi), ça m'intéresse... Je lis tout, je regarde tout...