Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
Alerte rouge. Oui je sais c'est nul comme humour. Mais il semblerait que J1 risquerait d'arriver plus tôt que prévu. Mes impressions en vrac:
- la nature fait ch... Non seulement elle est pas fichue de se débrouiller seule pour faire les choses mais en plus elle fout le bordel dans le planning de cette FIV. Avec à la clef, si on démarre le protocole plus tôt (demain ?), une ponction genre peut-être vers le 15 août... Great.
- le centre PMA fait ch... ça c'est pas nouveau. Mais avec ce protocole à la c... qui dit qu'il faut faire la 1ere piqûre de Cetro "1h après le début des règles franches" (réponse ahurie de ma soeur l'autre jour: "euh tu fais comment pour savoir?", ben justement je ne sais jamais trop), comment je fais, moi, pour gérer ça en pleine réunion chez un prospect toute l'après midi ?
- les interrogations genre "je fais quoi si le jour de ma ponction, il n'y a que le boucher" ?Je m'explique: la précédente ponction a été faite par le gynéco au doux surnom de "le boucher", genre qui m'a gueulé dessus pendant la moitié de la durée de la torture ponction car j'avais (vraiment, la morphine n'avait fait AUCUN effet, 'jai tout senti) mal et qui n'a pas pu prélever à gauche, et genre qui a passé l'autre moitié de la ponction à engueuler sa secrétaire au téléphone sur un tout autre sujet (l'avantage de ne même pas être dans les vapes est qu'on voit tout ce qui se passe). Bref si 15 août ou we ou garde oblige, il n'y a que lui, je fais quoi ? j'arrête tout ?
- la rage et l'envie de leur dire m... à tous: hier rdv anesthésiste, cette 3e ponction se fera, espérons le, cette fois ci, pas dans la douleur, même si je m'attends à me prendre quelques sales réflexions (j'en ai déjà eu de Dieu le boss, grand c... va) mais bon. RAS côté anesthésiste, espérons juste que le réveil se passe bien avec de bonnes nouvelles... et que le stress moindre à l'idée de ne pas subir à nouveau une ponction aussi douloureuse et ratée enlevera un peu de poids et permettra que tout se passe mieux...
- la crainte du loupé/déréglé: car oui normalement je suis réglée comme une horloge suisse et que là 3 ou 4 jours d'avance, c'est bizarre et suspect, bref de quoi craindre de rater le bon jour, que la machine soit déréglée, que que que... La dernière fois que j'avais eu un jour d'avance, c'était pour le démarrage de la 1ere FIV, alors que nous avions prévu tout exprès un petit we en amoureux à Paris "juste avant" de commencer au retour à la maison: pas de bol, J1 arrive le dimanche et du coup la FIV décalée au mois suivant. Au passage, merci à Lilou, textotée en urgence et en panique ce dimanche là pour lui demander s'il était impératif de commencer "1h après" comme nous fréquentons le même centre. Special thanks ! Bon là, maintenant que je suis une vieille routière de la PMA, tout est prêt, dans le frigo, infirmière prévenue, rdv divers (acu, osteo "de l'intérieur") calés au cours de la stim pour préparer le terrain mais bon, j'aime pas ce type d'imprévu...
- l'angoisse, la boule au ventre, la tristesse, la colère mêlées: parce que pas de miracle (again, oui je sais rêver encore de miracle relève de la bêtise idiote, de l'inconscience crasse et de la crédulité débile mais bon...), parce que, après 5 mois de pause suite aux 2 échecs précédents, nous y revoici et me revoici en tête-à-tête avec Cetro/Go/Utro, seringues, stylos, sondes d'échographie, veaux, vaches et cochons...
- en tête-à-tête justement car, si la 1ere piqûre devait tomber demain, c'est pile le jour où Mr A a prévu d'amener sa fille adoptive dans un parc d'attractions à gosses pour son anniversaire. Pile poil le jour où j'aurais besoin de le sentir rien qu'avec moi, d'oublier ce poids que je ne digère pas et que dans ma tête, même s'il n'a pas fait exprès (au contraire c'était calé pour ne pas nous gêner, cf point 1), il y aura forcément cette pensée que non, ce n'est pas juste que j'ai à supporter "ça" en plus de "ça".
- l'espoir: oui malgré tout et surtout, l'espoir (et l'envie...) que cette FIV marche et ouvre enfin les portes vers demain.
Bon sur ce, une pause pipi un checking s'impose...
Edit du 2 août: mon corps joue avec mes nerfs. 3 petites pertes, et puis s'en va... Et puis revient et puis plus rien et puis revient un peu... Avec parfois, (je promets, je n'ai rien bu), des idées et des espoirs fous par rapport à ces signes bizarres et pas habituels... Quoi qu'il se passe inside me ? Est ce le seul effet du stress qui me dérègle un peu ou what else ? Je guette, j'attends, entre envie d'être fixée et de pouvoir prévoir la suite et pas pressée de faire la 1ere piqûre. De toutes façons, je suis seule dans cette décision là...
ps: l'expression "branle-bas" est issue du vocabulaire de la marine à l'époque où les marins devaient à un certain signal décrocher les hamacs qui leur servaient de lit et préparer notamment l'espace pour la bataille qui allait avoir lieu dans le cas où un combat s'annonçait (le signal branle-bas simple était différent du signal "branle-bas de combat"). Amusant, non ? voilà c'était la minute culture générale du jour. On va dire que c'est une analogie au très beau texte publié l'autre jour par l'une de nous sur le "voyage en Australie" que nous faisons, nous, en bateau et non en avion comme tous les autres connards de fertiles.