Un blog de FIV, entre difficultés, doutes et espoirs. Et avec des infos scientifiques sur l'AMP
La PMA réservée aux "causes médicales" ou ouverte aux "raisons sociétales" (ie l'homosexualité) ? Un grand débat, légitime ou pas ? Il faudrait aussi s'interroger sur l'impact d'une telle mesure, notamment au niveau de l'accès au don de sperme... L'article est de plus issu d'un journal catho dont on connaît les positions hautement progressistes de manière générale et en particulier en ce qui concerne l'AMP (no comment...). De plus, la théologienne citée dans l'article fait erreur quand elle dit que la PMA est réservée aux couples mariés, à croire que théologiens et églises (surtout une!) ont le même train de retard... Il reste que à mon avis, la PMA est une technique médicale censée pallier des problèmes médicaux (et il y en a déjà tant sans compter les infertilités inexpliquées... et si peu de recherche menée pour améliorer les taux de réussite...). Et c'est déjà suffisamment compliqué comme cela. Et puis quid des homos hommes alors ? Enfin si grâce à cela, on légalisait la gestation pour autrui, quelque part, cela m'arrangerait bien...
Point de vue sur l’accès à la PMA pour les couples de femmes homosexuelles
Dans une interview donnée à l’hebdomadaire Pèlerin, Véronique Margron, théologienne, analyse le projet de loi sur le mariage homosexuel, notamment le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) par les couples de femmes homosexuelles.
Après une remarque du journaliste selon laquelle : "le recours à la procréation médicalement assistée est une hypothèse pour que les couples de femmes puissent accueillir un enfant", la théologienne répond : "C’est un autre débat : aujourd’hui, un couple marié n’a accès à la procréation médicalement assistée que dans la mesure où son hypofertilité est médicalement déclarée. Si la PMA s’ouvrait aux couples de même sexe, ce serait grave : la situation relève de la médecine, du soin. L’art "médicinal" offre un "coup de pouce", décisif, et la souffrance du manque d’enfant n’a pas le dernier mot. Si demain la médecine n’était plus avant tout un geste de soin, comment pourrait-on refuser d’ouvrir la PMA aux femmes seules, ou aux demandes de confort pour des conjoints de sexes opposés ? Nous serions dans la prouesse technique, au service d’un désir qui se voudrait suffisant à lui-même".
Pèlerin (Christophe Henning) 20/09/12